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L'UMP sous le signe de l'unité en attendant les législatives
Mis à jour le 08/05/2012 à 00:11 | publié le 07/05/2012 à 20:53 Jean-François Copé a donné une conférence de presse, hier, à la fin du bureau politique de l'UMP.
Réunis dans un comité de pilotage, Copé, Fillon et Juppé diffèrent leur affrontement.
Le bureau politique réuni lundi, au lendemain de la défaite de Nicolas Sarkozy, a duré plus de deux heures, au moins une de plus que prévu. Et de l'avis de beaucoup des participants, c'était un peu long pour un «concours de consensualité à qui mieux mieux», explique le député de Seine-Saint-Denis, Éric Raoult. «Vous voulez un résumé? - Je suis pour le rassemblement unitaire dans l'homogénéité. - Et moi je le suis plus que toi», résume le sénateur des Hauts-de-Seine Roger Karoutchi, qui s'est «éclipsé après le vingt-deuxième intervenant».
Ceux qui ont filé à l'anglaise auront au moins attendu que les poids lourds du parti se plient à l'exercice d'unité générale. «Nous avons le destin de notre famille politique entre les mains», a le premier expliqué le secrétaire général du parti, Jean-François Copé, en invitant tout le monde au «rassemblement le plus total et à la cohésion sans faille». «Notre devoir, c'est le rassemblement de l'UMP», lui a répondu François Fillon, promettant d'être «unitaire partout et pour tous». «Il ne faut ni céder aux intimidations de la gauche», a-t-il poursuivi, ni «céder aux menaces de l'extrême droite, dont le but est de nous diviser pour ensuite nous briser». Alain Juppé, qui a annoncé renoncer aux législatives (lire ci-dessous), a, lui, estimé pouvoir «avoir un rôle d'expérience compte tenu de ce qu'a été (sa) vie politique».
«Comité stratégique de campagne»L'UMP a également fait la démonstration de son unité au moment d'évoquer le sort du président du MoDem, François Bayrou. À peine Copé avait-il soulevé la question qu'une bronca, accompagnée de pouces tournés vers le bas, signa son arrêt de mort. «Nous aurons donc un candidat contre lui à Pau», a conclu Copé.
Pour sceller le rassemblement, Jean-François Copé a soumis l'idée d'un «comité stratégique de campagne». Cette instance de pilotage, qui comprendra une trentaine de personnes, se réunira pour la première fois jeudi. À charge pour le bureau politique hebdomadaire qui le suit «d'amender et de valider les décisions», selon le secrétaire général.
Si la liste des «élus» n'est pas encore arrêtée, elle comprendra, a minima, le premier ministre, François Fillon, et les anciens premiers ministres Édouard Balladur, Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé, les anciens secrétaire généraux Xavier Bertrand et Patrick Devedjian, les vice-présidents du conseil national de l'UMP Brice Hortefeux, Michèle Alliot-Marie et Pierre Méhaignerie, les présidents et anciens présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, ceux des groupes parlementaires, l'ensemble de l'équipe dirigeante de l'UMP et une quinzaine de secrétaires nationaux «volontaires». Cette composition, pour le moins pléthorique, a l'avantage de satisfaire tout le monde, au moins jusqu'aux législatives. Elle permet de temporiser sur la question du leadership, de partager le fardeau de la défaite de dimanche, voire d'une éventuelle défaite en juin.
Après, et seulement après, viendra le temps du congrès pour désigner un nouveau président de l'UMP. «La famille se trouvera un nouveau chef», a pronostiqué Nicolas Sarkozy devant quelques ténors de l'UMP réunis lundi.