Clasico FC Barcelone - Real Madrid : Messi - Ronaldo, choc des titans

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FC BARCELONE - REAL MADRID : Messi - Ronaldo, choc de titans

Dans un clasico où le Barça peut revenir à un point de son rival, l’attraction sera le duel des magiciens. Messi et Ronaldo vont rivaliser d’adresse devant près d’un milliard de téléspectateurs.

Publié le 21.04.2012, 09h44


Messi, le Barcelonais, et Ronaldo, le Madrilène, vont s’affronter ce soir lors d’un clasico attendu par près d’un milliard de téléspectateurs dans le monde.

Avec eux, le football devient un poème lyrique, tutoie le sublime. Pour départager l’Argentin Lionel Messi et le Portugais Cristiano Ronaldo, nous avons convié quelques experts : Alain Giresse, milieu de terrain du carré magique des Bleus, champion d’Europe 1984. Au rayon buteur, Jean-Pierre Papin, Ballon d’or en 1991, Josip Skoblar, Soulier d’or européen en 1971 sous les couleurs de l’OM avec 44 buts, et l’Irlandais Tony Cascarino, auteur de 100 buts en six saisons (1994-2000) avec Marseille et Nancy.

Jean Fernandez, l’entraîneur de Nancy, apporte enfin son œil de technicien.

EFFICACITÉ

« Je ne vois pas de différence, c’est le top mondial devant le but », remarque Jean Fernandez. « Messi marque davantage en Ligue des champions », ajoute Giresse. « Il est beaucoup plus souple devant le but, marque plus souvent en finesse, en beauté par un dribble ou un lob », complète Skoblar. « Messi peut marquer tout type de but, même de la tête, mais Ronaldo, lui, se met très vite en position de tir, ajoute Cascarino. C’est un buteur plus naturel que Messi. Il me rappelle… Jean-Pierre Papin. »

ALTRUISME

La réussite de deux buteurs d’exception dépend aussi de leur équipe. Quel est leur rapport aux autres ? « Ronaldo reste un peu individualiste, il a ça dans ses gènes, même s’il a progressé dans ce domaine », constate Papin. « Les deux joueurs restent très individualistes, insiste Jean Fernandez. Mais, chez eux, cela devient une qualité. Cela fait d’eux des footballeurs exceptionnels. Quand ils rentrent sur un terrain, ils n’ont toujours qu’une chose en tête: le but. » « Messi fait plus marquer ses coéquipiers, pondère Giresse. Il participe plus au jeu. Il a le numéro 10, ça veut dire quelque chose. Ronaldo possède un profil d’attaquant de pointe. » «Messi sent le jeu, voit les choses très vite, trouve ses coéquipiers facilement, même dans des situations difficiles, apprécie Cascarino. Ronaldo est moins créateur, plus individualiste, mais cela fait de lui un joueur fantastique. »

PRINCIPALES QUALITÉS

Gros débat devant tant de talent. Comme le formule Giresse, « leurs qualités sont différentes à cause de leur morphologie. Messi joue sur la vivacité, le contre-pied, les changements de rythme. Ronaldo crée la différence grâce à sa puissance, sa vitesse pure. » « Messi arrive toujours à se libérer du marquage, il ne tombe presque jamais, remarque Skoblar. Il parvient toujours à éviter le contact. Ronaldo reste un provocateur dans le bon sens du terme. Il va davantage au contact. » Cascarino tranche : « Messi a tout ! Il a inscrit 67 buts toutes compétitions confondues cette saison à 24 ans. Généralement, on atteint ce niveau à 30 ans. » Cela dit, s’il faut vraiment les départager, Papin aborde un aspect crucial. Le contexte : « Ronaldo avait déjà démontré son efficacité à Manchester United. Je ne suis pas certain que Messi, sans doute le meilleur joueur au monde, montrerait autant d’efficacité ailleurs qu’à Barcelone. »

MARGE DE PROGRESSION

Existe-t-elle pour deux joueurs liés par la même dimension exceptionnelle ? Pas vraiment, selon nos experts. « Ils n’ont rien à améliorer », coupe Fernandez. « Il s’agirait d’une injure de dire qu’ils peuvent encore progresser », sourit Giresse. «Ce serait ridicule de prétendre que Messi peut s’améliorer, opine Cascarino avant de tempérer. Il lui manque juste de briller avec l’Argentine et de remporter la Coupe du monde pour devenir l’égal de Maradona. Ronaldo, lui, doit améliorer son attitude. Il tombe souvent par terre. » Pas faux.

FC BARCELONE - REAL MADRID

Ce soir, 20 heures, au Camp Nou.

Arbitre : M. Undiano.

FC Barcelone : Valdès - Daniel Alves, Puyol (cap.), Mascherano, Adriano - Xavi, Busquets, S. Keita - Pedro, Messi, Iniesta. Entr. : Guardiola.

Real Madrid : Casillas (cap.) - Arbeola, Pepe, Ramos, Coentrão - Khedira, Xabi Alonso - Di Maria, Özil, Cristiano Ronaldo - Benzema. Entr. : Mourinho.

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Le Real éteint le Barça

Mis à jour le 22/04/2012 à 00:26 | publié le 20/04/2012 à 19:28


Barcelone arrivera-t-il à revenir sur le Real Madrid au classement ?

Face à un Barça décevant et émoussé, le Real Madrid s'est adjugé le Clasico sur la pelouse du Nou Camp (1-2). Une énorme opération pour les Merengue qui comptent désormais sept points d'avance sur leur grand rival, à quatre journées du terme de la saison.

Barcelone Real Madrid 1-2

Barcelone : Sanchez (71e)
Real Madrid : Khedira (17e), Ronaldo (73e)

Le Real Madrid est en passe de mettre fin au règne du Barça en Liga. Alors que son grand rival truste les sacres nationaux depuis 2009, le club de la capitale a pris une énorme option sur ce titre 2011-12 en remportant le Clascio ce samedi, sur la pelouse du Nou Camp (1-2). Une victoire qui ne souffre d'aucune contestation au vu de la physionomie de la rencontre. Si Pep Guardiola faisait quelque peu tourner en titularisant les jeunes Tello et Thiago en lieu et place de Sanchez et Fabregas, José Mourinho décidait de ne pas renforcer son milieu de terrain et d'aligner son habituel 4-2-3-1, le même que celui battu à Munich mardi (2-1). Les Merengue étouffaient leurs hôtes en début de match, et leurs efforts ne tardaient pas être récompensés. Alors que Ronaldo inquiétait Valdes (5e), Khedira ouvrait le score pour les siens en profitant de l'apathie de Puyol sur corner (0-1, 17e). Mené, le Barça prenait le jeu à son compte. Les Blaugrana dominaient territorialement les débats mais faisaient preuve d'un inhabituel déchet technique dans leurs offensives pour inquiéter l'épais rideau défensif dressé par le club de la capitale. Seul Xavi faisait frissonner le Nou Camp en première période mais il perdait son duel face à Casillas (27e).

Dans l'obligation de renverser la vapeur, le club catalan peinait toujours autant à trouver des solutions dans le camp d'un Real très serein et solidaire. Les actions barcelonaises manquaient toujours de fluidité mais au fil des minutes la pression locale se faisait plus intense. Le Real reculait et craquait à vingt minutes du coup sifflet final. Tout juste entré en jeu à la place de Xavi, Sanchez égalisait en deux-temps après que Casillas a réalisé une belle parade face à Tello (1-1, 71e). On pensait le moral madrilène touché mais il n'en était rien car deux minutes plus tard, Ronaldo, mis sur orbite par Ozil, redonnait l'avantage aux siens avant de chambrer le public médusé du Nou Camp (1-2, 73e). Le Clasico venait de choisir son camp. Victorieux 1-2, le Real a fait le plus dur dans la course au titre puisqu'il compte désormais sept longueurs d'avance sur le Barça. Les deux équipes pourraient à nouveau se retrouver cette saison si elles parviennent à se hisser en finale de la Ligue des Champions. Une possible occasion pour les Blaugrana de prendre leur revanche…

Les joueurs du match

Quel match du Real ! Venus à bout du Barça, tous les joueurs madrilènes ont rendu une excellente copie ce samedi. A souligner notamment la grosse prestation de Pepe en charnière centrale. Moins agressif que lors des derniers Clasicos, l'international portugais a attiré les ballons tel un aimant tout en remportant la majorité de ses duels. La doublette Sami Khedira-Xabi Alonso a également brillé dans l'entrejeu alors que Karim Benzema a réalisé un pressing de tous les instants pour gêner la première relance catalane.

On n'a pas aimé

Au sein d'un Barça qui a globalement déçu durant ce Clasico, Daniel Alves n'a pas franchement brillé sur son couloir droit. Réprimandé par Pep Guardiola en première période, le latéral brésilien n'a que trop rarement pris le dessus sur son adversaire direct, à savoir Fabio Coentrao. Ses nombreux centres ont également manqué de précision.

Résultats 35e journée

Samedi 21 avril

Gijon-Rayo Vallecano 2-1
Majorque-Saragosse 1-0
Barcelone-Real Madrid
FC Séville-Levante

Dimanche 22 avril

Grenade-Getafe
Real Sociedad-Villarreal
Santander-Athletic Bilbao
Atlético Madrid-Espanyol
Valence-Betis

Lundi 23 avril

Osasuna-Malaga

Le clasico en images :


Le Camp Nou avait revêtu ses plus beaux habits pour le clasico entre le FC Barcelone et le Real Madrid samedi soir.