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Sarkozy appelle son camp à «voter en masse» dimanche
Mis à jour le 20/04/2012 à 23:46 | publié le 20/04/2012 à 22:39
Nicolas Sarkozy avec de jeunes militants UMP.
Le président-candidat tenait vendredi un meeting à Nice parmi les siens. Bernadette Chirac y a fait une apparition remarquée.
Pour son dernier meeting, Nicolas Sarkozy est arrivé entouré de son épouse, Carla, de ses amis, de ses proches. Parmi sa garde rapprochée, Henri Guaino, mais aussi son ami de trente ans Brice Hortefeux ou le chanteur Enrico Macias. Et, parmi les responsables de la majorité, le premier ministre François Fillon, la ministre du Budget Valérie Pécresse, le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé, le président de l'Assemblée Bernard Accoyer, le ministre de la Défense Gérard Longuet, et même Rama Yade. Il a salué la présence de ces derniers: «Je sais ce que l'on va dire, que je suis sentimental. (…) Je ne suis pas devenu une momie, je suis un être humain qui aime profondément son pays et ses concitoyens», a-t-il lancé au Nikaia de Nice, devant une salle comble - environ 10.000 personnes selon les organisateurs.
Consensus médiatique L'autre vedette de ce meeting était Bernadette Chirac, venue soutenir celui dont elle pense qu'il est le seul à avoir «le gabarit» pour occuper l'Élysée. L'ex-première dame a de nouveau pris la parole, demandant aux derniers hésitants de la droite de voter Sarkozy «pour le placer en tête du premier tour».
Le président-candidat a rendu un hommage vibrant à Bernadette Chirac, dont la venue à Nice fait mentir, selon lui, les proches de Jacques Chirac qui ont annoncé cette semaine qu'ils voteraient pour François Hollande. «Avec votre présence, c'est toute la famille qui est réunie.»
Sarkozy a aussi entonné le chant du dernier combat: «Ce n'est pas vous (les sondeurs et les commentateurs, NDLR) qui déciderez à notre place. Voilà le moment où nous sommes: vous allez dire votre vérité.» Ce dernier discours avant le premier tour intervenait alors que se multiplient les sondages qui pronostiquent un premier tour difficile pour lui.
Face au consensus médiatique qui estime que François Hollande est désormais «élu», Nicolas Sarkozy a répondu en adoptant le discours du candidat seul face au «système médiatique». Car c'est bien le sentiment d'un combat solitaire qui étreint aussi bien Nicolas Sarkozy que ses troupes face à la chronique d'une défaite annoncée. «Lorsqu'on injurie le président de la République, c'est un peu le peuple de France que l'on injurie», a-t-il expliqué à propos d'un auditeur de France Inter qui lui a demandé de «dégager».
Mais Nicolas Sarkozy a aussi défendu ses cinq ans de présidence. «Imaginez la France pendant les crises menées par le triumvirat Mélenchon-Joly-Hollande!», a-t-il mis en garde pour anticiper sur le face-à-face qui l'attend probablement avec François Hollande dans l'entre-deux tours. Un argument décisif pour séduire les électeurs centristes. Enfin, à Nice, le candidat «de la droite et du centre» a terminé par un appel solennel aux électeurs tentés par le vote Le Pen: «Votre vote protestataire, vous le paierez de davantage de souffrance, de misère, et de désespérance», les a-t-il prévenus.