L'ombre du PSG - Bordeaux de 1999 plane sur le match OM-Montpellier

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L’ombre du PSG - Bordeaux de 1999 plane sur le match OM-Montpellier

Publié le 11.04.2012, 07h00


Parc des Princes (Paris), le 29 mai 1999. Benarbia et les Girondins avaient battu Llacer et les Parisiens (3-2) pour remporter le titre au nez et à la barbe de l’OM. Il y a un an, le défenseur du PSG a admis avoir « traîné les chaussures » durant ce match.

Alors que l'OM s'apprête à affronter Montpellier ce mercredi, les supporteurs marseillais font, depuis une semaine, systématiquement référence au PSG - Bordeaux (2-3) du 29 mai 1999 qui avait vu le sacre des Girondins. Selon eux, Paris avait fait exprès de perdre pour priver l’OM du titre. Treize ans plus tard, plusieurs Parisiens de l’effectif 1998-1999 n’acceptent pas que leur probité soit toujours mise en cause. « Il faut juste se souvenir que c’était le dernier match de la saison, lâche Eric Rabesandratana. Bordeaux jouait le titre et Paris n’espérait plus rien. Les supporteurs nous avaient demandé de perdre, mais personne n’a balancé le match. On l’a joué honnêtement, même si j’étais affligé par les applaudissements du Parc à chaque but bordelais. »

Bruno Carotti, alors défenseur parisien et aujourd’hui directeur sportif de Montpellier, était blessé le jour de PSG - Bordeaux. « Mais ce match avait été normal, assure-t-il. Il y avait eu du jeu des deux côtés. On avait vraiment essayé de gagner. Mais le plus fort, ce jour-là, c’était Bordeaux. »

Seul Francis Llacer a tenu un autre discours. Un soir de mai 2011, en écoutant RMC, il a téléphoné à la radio. « Je voyais d’un meilleur œil que le titre aille à Bordeaux plutôt qu’à l’OM, avait-il confié. J’ai eu des absences, je n’ai pas donné tout ce que j’aurais dû. J’ai traîné les chaussures. On n’était pas motivés à 100%. Et je n’étais pas le seul… »

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Montpellier surclasse l'OM et reprend ses distances avec Paris

Publié le 11.04.2012, 19h02 | Mise à jour : 19h57


Marseille, le 11 avril. Younes Belhanda peut savourer sur la pelouse du stade Vélodrome mercredi. Auteur d'un doublé, dont un ciseau magnifique, l'international marocain a largement contribué au premier succès montpelliérain sur la pelouse phocéenne en ligue 1.

Comme ils l'avaient annoncé, les groupes de supporteurs marseillais ont accueilli les joueurs de l'OM par une grève des encouragements, tandis que plusieurs banderoles hostiles étaient déployées dans les tribunes. «Dix défaites et c'est pas fini: on rentre dans l'histoire», pouvait-on lire sur une banderole du virage Sud.

Dans cette ambiance hostile, tout a bien commencé pour les Montpelliérains, notamment grâce... au Marseillais Traoré. Le latéral gauche de l'OM, surpris par un coup franc d'Estrada, fait une grossière faute de main dans sa surface à la sixième minute de jeu. Le pénalty est transformé par Bellanda qui ajuste le portier marseillais du pied droit. Le jeune milieu de terrain héraultais signe son neuvième but de la saison, le premier de la soirée.

Une nouvelle fois mal embarqués dans la rencontre, les Marseillais emmenés offensivement par Brandao et Gignac titulaires pour cette rencontre, ne sont dangereux que sur coups de pied arrêtés. C'est sur l'un d'eux, frappé à la 33ème minute par Cheyrou, que Mbia égalise d'une tête plongeante, profitant d'une bonne déviation de Brandao. Une réaction d'orgeuil qui ne tiendra pas longtemps.

La confiance du leader héraultais semble inébranlable en seconde période. Les Montpelliérains profitent d'une faute non-sifflée de Saihi sur Cheyrou pour reprendre l'avantage. Côté droit, Camara adresse un centre au millimètre pour Giroud, prenant à revers Mbia. Le meilleur buteur du championnat frappe pour la 19ème fois cette saison.

Malgré quelques occasions phocéennes notamment pour Gignac, sifflé au moment d'être remplacé par Valbuena, c'est Montpellier qui impose son rythme. Au bout d'une action collective parfaitement maîtrisée, Belhanda, encore lui, reçoit le ballon de Giroud. Après un contrôle de la poitrine, le jeune milieu de terrain de 22 ans tente et réussit un ciseau spectaculaire, qui vient se loger dans la lucarne de Steve Mandanda.

La fin de la rencontre ressemble à un calvaire pour les hommes de Didier Deschamps. Giroud, puis Utaka manque d'aggraver la marque. Les hommes de René Girard ont choisi la bonne saison pour s'imposer sur la pelouse du stade Vélodrome. Cette victoire historique permet aux Héraultais de prendre un peu d'air en tête du classement et de s'affirmer un peu plus encore comme un champion de France crédible le 20 mai prochain.