| Le Blog-Forum de Jamel Air du temps, Libre Expression, Médecine, Culture, Actualités, Politique, Société. |
|
| Seif al-Islam, ancien dauphin de Kadhafi, arrêté en Libye | |
| | Auteur | Message |
---|
Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Seif al-Islam, ancien dauphin de Kadhafi, arrêté en Libye Sam 19 Nov - 17:42 | |
| WEB - GOOGLE - ACTUALITÉ - International
Seïf al-Islam, ancien dauphin de Kadhafi, arrêté en Libye
Publié le 19/11/2011 à 13:14 Seïf al-Islam, le 19 novembre 2011, peu après son arrestation. La nouvelle de son arrestation émane du ministre libyen de la Justice en personne. Un chef de milice précise que le fils du colonel Kadhafi a été capturé alors qu'il cherchait à se rendre au Niger voisin. Fin de cavale pour le fils de Mouammar Kadhafi, Seïf al-Islam. Le ministre de la Justice et des droits de l'Homme au Conseil national de transition libyen (CNT) a annoncé l'arrestation du «premier ministre de facto», dixit la Cour pénale internationale (CPI), de l'ancien régime libyen. Si le ministre a refusé de donner plus de détails, un commandant de milice, Bachir al-Tayeleb, a révélé qu'il avait été arrêté avec trois fidèles qui tentaient de le faire passer clandestinement au Niger voisin. Seif al-Islam était le dernier fils encore en fuite du dirigeant déchu. Alors qu'il appelait encore au soulèvement et à une lutte «jusqu'à la mort» fin août, Seïf al-Islam avait en effet pris la fuite dans le sud du pays après la mort de son père et trouvé refuge avec le chef des services secrets militaires dans le Sahara auprès des rebelles touaregs. Il avait alors été pris en chasse par les forces du CNT qui avaient finalement perdu sa trace. Un responsable touareg laissait alors entendre que Seïf al-Islam cherchait à trouver refuge au Niger et qu'il avait déjà quitté la Libye. D'autres sources évoquaient au même moment le Mali et le Zimbabwe comme possibles points de chute pour l'ex-dauphin du colonel Kadhafi qui semblait craindre pour sa vie. Sur des photos diffusées par le CNT et reprises sur CNN, on aperçoit le captif avec des pansements à la main droite. Il aurait été blessé lors de sa capture mais serait toutefois en bonne santé. La CPI réclame le transfèrement du fils KadhafiFin octobre puis début novembre, le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, déclarait quant à lui avoir des «contacts informels» avec l'ancien homme fort de la dictature libyenne en vue d'une possible reddition. Le bureau du procureur lui promettait alors un procès équitable devant la CPI. Mais ne savait pas pour autant où se cachait l'insaisissable. L'ancien «visage humain» du régime, bien implanté en Occident et au look de trader, avait amorcé un virage spectaculaire au début de la révolution. Il semble que le quadra, persuadé de la victoire, cherchait à se donner la légitimité militaire nécessaire pour prendre la succesion de son père. Un pari raté qui a fait de lui le plus recherché des membres de la famille de l'ancien despote. Sa capture a d'ailleurs été accueillie dans l'allégresse générale à Tripoli. Les klaxons et des tirs de joie ont retenti dans la capitale libyenne pour célébrer l'annonce de son arrestation. D'après Bachir al-Tayeleb, l'homme doit être transféré à Zenten, à 170 km de Tripoli. Il a toutefois refusé de se prononcer sur son éventuel transfèrement devant la CPI jugeant que la décision reviendrait au CNT. L'homme fait l'objet d'un mandat d'arrêt international depuis le 27 juin pour crimes contre l'humanité et d'une «notice rouge» d'Interpol. L'UE a d'ores et déjà appelé le CNT à coopérer avec le CPI qui, dans le même temps, a réclamé le transfèrement immédiat du prisonnier. Le ministre libyen de l'Information a toutefois déclaré à Reuters que la Libye préférait juger elle-même le fils Kadhafi... | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Analyse par Kharroubi Habib : Fin de cavale pour Seïf El-Islam Dim 20 Nov - 10:09 | |
| Dimanche 20 novembre 2011
Analyse : Fin de cavale pour Seïf El-Islam
par Kharroubi Habib L'arrestation de Seïf El-Islam Kadhafi, dont la présence en territoire libyen, entouré, semble-t-il, de ce qui reste de partisans armés de son défunt père et de son régime déchu, posait un problème sécuritaire de taille aux nouvelles autorités libyennes, a dû, l'on s'imagine, leur faire pousser un grand «ouf» de soulagement. Tant qu'il a été dans la nature, le personnage était en effet susceptible d'entretenir la résistance des rescapés des forces armées kadhafistes et rallier à lui les Libyens victimes des règlements de compte opérés par les bandes composites de la rébellion triomphante. Sa neutralisation est par conséquent un succès d'importance pour le nouveau pouvoir libyen. Seïf El-Islam ne connaîtra certainement pas le sort de son père et de son frère Moatassem, abattus de façon barbare par les éléments de la rébellion ayant procédé à leur capture. Le Conseil national de transition (CNT), échaudé par l'opprobre soulevé internationalement par l'exécution extrajudiciaire de Muammar Kadhafi et de Moatassem, a, semble-t-il, obtenu de ses troupes en traque de Seïf El-Islam qu'elles ne reproduisent pas le même spectacle en cas de sa capture. Il reste à savoir si le fils de l'ex-leader de la Jamahiria doit la vie sauve à la discipline assumée des forces placées sous l'autorité nominale du CNT, ou s'il a eu «la chance» d'avoir été débusqué par les forces spéciales étrangères lancées à ses trousses. Seïf El-Islam, capturé vivant, selon le communiqué officiel des nouvelles autorités libyennes, doit maintenant rendre compte à la justice et non pas faire l'objet d'une vengeance expéditive. Même si les choses sont loin de s'être décantées et que le CNT est en peine d'imposer son autorité aux factions de la rébellion triomphante qui se disputent le pouvoir en Libye, il est tenu par ses promesse et engagement faits à la communauté internationale à ce que Seïf El-Islam, ou d'autres personnalités fidèles au défunt Guide libyen, qui ont été ou le seront, aient un procès conforme aux normes de la justice. Les premiers pas du CNT dans l'exercice du pouvoir suscitent moult préventions et inquiétudes dans l'opinion internationale. Il ne lui sera par conséquent trouvé aucune excuse si le fils de Kadhafi, officiellement arrêté vivant, en vient à être éliminé et donc son procès impossible. Si le CNT veut redorer son blason, il doit veiller à garder vivant le fils de Kadhafi qui, après son père, est le symbole le plus emblématique des dérives du régime déchu et faire qu'il soit jugé en Libye par la justice de son pays et non par celle du Tribunal pénal international, qui le réclame elle aussi. Car, avant de rendre compte à celle-ci, c'est au peuple libyen que Seïf El-Islam doit le faire en premier lieu. Fait en toute justice, son procès pourrait permettre aux Libyens d'exorciser les démons de la vengeance que les exécutions sommaires libèrent. Car il ne faut pas se méprendre : la liquidation en cette forme de Muammar Kadhafi, de ses fils et de leurs proches partisans ne ramènera pas le calme et la sécurité en Libye. Au contraire, elle alimentera l'esprit de résistance et de revanche de tous les Libyens qui ont payé la «libération» du pays par des exactions qui leur ont été infligées sous prétexte d'avoir été des partisans ou sympathisants du régime déchu et de ses dirigeants. | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Editorial par M. Saadoune : Les guillemets arabes Dim 20 Nov - 10:12 | |
| Dimanche 20 novembre 2011
Editorial : LES GUILLEMETS ARABES
par M. Saadoune Seïf Al-Islam a paru pendant des années pour les Libyens comme la seule évolution possible d'un système politique fantasque en apparence, avec sa lubie du «gouvernement des masses», mais contrôlé de fait par les appareils sécuritaires. Ils sont nombreux parmi les dirigeants actuels de la «révolution» à l'avoir soutenu et parié sur cette sortie «interne» vers un peu de rationalité institutionnelle. Il y avait dans le discours «réformateur» de Seïf Al-Islam quelques idées sommaires qui ont suscité l'adhésion, tant elles paraissaient l'augure d'une libération de la prison mentale dans laquelle le «guide» avait enfermé la Libye. En 2008, Seïf Al-Islam réclamait une «constitution», une administration et osait une critique subversive, que seul, bien entendu, le fils immunisé du «guide» pouvait se permettre. «Nous vivons dans une forêt dirigée par des dictatures et des régimes héréditaires qui foulent aux pieds les droits de l'homme. Toutes sont des dictatures avec des parlements et des constitutions fictifs». Voilà un jugement radical que cosigneraient tous les opposants et les chroniqueurs en colère dans la vaste dictature arabe. La sincérité «réformatrice» de Seïf étant douteuse, les Libyens ont surtout eu la confirmation que son paternel n'entendait pas avancer d'un iota. Les partisans du fiston «réformateur» (il y en avait et ils sont au pouvoir aujourd'hui) se sont transformés en «révolutionnaires» une fois qu'ils ont compris que les «amis» occidentaux ont lâché la famille. En Libye comme dans les autres pays arabes, les guillemets sont une nécessité, les mots les plus beaux et les plus nobles étant pervertis. Il y a finalement un enseignement à tirer du théâtre de l'absurde qu'a été la Libye et qui le demeure. Celui d'un assèchement de la vie nationale et de l'appauvrissement d'une culture qui rend justement les détournements de sens possibles. Seïf Al-Islam est aussi «réformateur» qu'Abdeljalil, son très proche ex-ministre de la Justice, est «révolutionnaire». Le système est tel qu'il faut être prêt à toutes les adaptations. Et le «révolutionnaire» qui a été accueilli à bras ouverts dans les capitales civilisées d'Occident, une fois qu'elles ont décidé que «Kadhafi c'est fini», sera prêt à devenir ce que les circonstances commandent : islamiste, otaniste
Il y avait, peut-être, dans les idées réformatrices velléitaires de Seïf Al-Islam une vague possibilité qu'une dynamique interne puisse être enclenchée. Elle a été jugée indésirable par Kadhafi, même si elle profitait en définitive à son fils et à son clan. Kadhafi a été constamment caricatural. Son attachement compulsif au pouvoir - qu'il masquait sous le faux détachement du «guide blasé» - l'a été encore davantage. Son aveuglement aussi. Il incarne parfaitement le système arabe en place bloqué, qui ne dispose pas des ressorts mentaux pour changer et avancer et qui pousse inéluctablement à la casse. «Une forêt dirigée par des dictatures et des régimes héréditaires
Des dictatures avec des parlements et des constitutions fictifs», comme le disait, entre «guillemets arabes» mais sans vraiment le comprendre, l'héritier présumé de son paternel. | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: La Libye veut juger Seïf al-Islam Kadhafi Lun 21 Nov - 11:11 | |
| WEB - GOOGLE - ACTUALITÉ > International
La Libye veut juger Seïf al-Islam Kadhafi
Publié le 20/11/2011 à 07:36 Seïf al-Islam Kadhafi, dimanche, dans un avion à Zenten, à quelque 150 km au sud-ouest de Tripoli. Après le dernier héritier du dictateur, l'ex-chef des renseignements a été capturé dimanche.
Qui va juger Seïf al-Islam Kadhafi et Abdallah al-Senoussi ? La Cour pénale internationale de La Haye (CPI) ou la justice libyenne, qui le réclament toutes deux ? Après l'arrestation, dans la nuit de samedi, de l'ex-dauphin du Guide de la révolution, et celle, dimanche, de l'ex-chef des renseignements libyens, Abdallah al-Senoussi, les Libyens espèrent faire, à travers eux, le procès de 42 ans de dictature. Une perspective plus complexe qu'il n'y paraît. Il faudrait d'abord que Seïf al-Islam soit détenu par les autorités légales. Dimanche, il était toujours incarcéré dans une villa de Zenten, à l'ouest, la ville portant le nom de la tribu qui l'a capturé, et qui faisait monter les enchères. «Nous le livrerons seulement quand le gouvernement aura établi un système judiciaire fort», a déclaré un membre du comité politique des Zenten, Moussa Grife. Le cas d'Abdallah al-Senoussi est encore plus embrouillé. Lui aussi inculpé par la CPI, il a été en outre condamné par contumace en juin 1999, par la cour d'assises spéciale de Paris, à la perpétuité pour l'attentat contre un DC-10 d'UTA, qui fit 170 morts en septembre 1988. La France doit logiquement demander son extradition afin de le rejuger à Paris. Dimanche, en tout cas, un premier bras de fer était engagé entre les autorités libyennes et la CPI autour de Seïf al-Islam. Le ministre de la Justice par intérim, Mohammed al-Allagui, s'est montré clair : «Nous voulons que le procès de Seïf al-Islam ait lieu en Libye car la justice locale est la règle et la justice internationale l'exception», a-t-il déclaré. Le porte-parole de la CPI a répondu que la Libye avait l'obligation de lui remettre le prisonnier, tout en étant bien obligée de reconnaître que le droit laissait la possibilité d'un procès sur place. Ce dont ne veulent ni les gouvernements occidentaux ni la plupart des ONG internationales. Risque de «vengeance»
C'est le message que devrait transmettre aux autorités libyennes le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, attendu à Tripoli. Le «système judiciaire fort» exigé par la tribu Zenten reste encore à construire. Selon les textes, la CPI doit en principe laisser la préséance aux juridictions locales. Sauf si elle estime qu'elles n'en ont pas les moyens. C'est aussi l'opinion des ONG. «D'habitude, nous encourageons les jugements par les justices nationales, confie Florent Geel, responsable Afrique de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH). Mais nous pensons que Seïf al-Islam doit être déféré devant la CPI. L'état du système judiciaire libyen pose trop de questions. Quelles seront les garanties de son impartialité ? De la régularité des débats ? Quels seront les droits de la défense ?» Le risque, selon Florent Geel, est celui d'une «justice de vengeance». Me Emmanuel Altit, spécialiste des juridictions pénales internationales, renchérit : «Plusieurs responsables libyens actuels l'étaient aussi sous Kadhafi. Ils n'ont pas intérêt à un procès équitable.» Le président du Conseil national de transition lui-même, Moustapha Abdeljalil, ancien ministre de la Justice de Kadhafi, semble mal placé pour offrir une justice sereine. En tant que président de la cour d'appel, il avait par deux fois confirmé la peine de mort des infirmières bulgares et du médecin palestinien, torturés et faussement accusés d'avoir inoculé volontairement le virus du sida à des enfants libyens. Si Seïf al-islam et Abdallah al-Senoussi se retrouvent dans le box de la CPI, leur procès ne concernera pas les méfaits du régime de Kadhafi. Leur inculpation pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité porte uniquement sur la répression de la révolte, après le 17 février. Pas sur les nombreux crimes perpétrés auparavant. Le procès de la dictature de Kadhafi resterait alors à faire. | |
| | | Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Re: Seif al-Islam, ancien dauphin de Kadhafi, arrêté en Libye Lun 21 Nov - 18:14 | |
| Salam,
Il n'est pas de l'intérêt du CNT de le garder en vie à l'instar de son père et de son frère Moâtassim (torturés et exécutés) car il en sait un peu trop sur chacun des membres les plus importants et influents de cette institution provisoire. L'idéal est qu'il soit récupéré par le Tribunal Pénal International (TPI). Une garantie qu'il demeure en vie afin de déballer ce qu'il sait. Il peut également devenir une carte maîtresse entre les mains des Européens face aux islamistes purs et durs de la pseudo rebellion quand ils ouvriront les yeux de ce qu'ils ont fait en Libye. Je n'aimais pas du tout Kadhafi mais la manière scélérate de son assassinat n'est pas digne de gens civilisées. Il ne faut pas sortir de Saint Cyr pour comprendre que l'Algérie a un sérieux problème dans ses frontières avec ce pays voisin mais aussi avec le Mali et le Niger (frontières éponges) où circulent en toute liberté les terroristes d'Aqmi, potentiels égorgeurs et kidnappeurs.
Amicalement,
JAMEL. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Seif al-Islam, ancien dauphin de Kadhafi, arrêté en Libye | |
| |
| | | | Seif al-Islam, ancien dauphin de Kadhafi, arrêté en Libye | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|