Jamel Administrateur
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| Sujet: Chassé-croisé entre Sarkozy et Bayrou Sam 7 Avr - 18:56 | |
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Chassé-croisé entre Sarkozy et Bayrou
Le candidat de l’UMP et celui du MoDem étaient hier tous les deux à Caen, mais ne se sont pas croisés. Dans la majorité, on fait les yeux doux au centriste en espérant son ralliement au second tour.
Publié le 07.04.2012, 09h18 CAEN (CALVADOS), HIER. Nicolas Sarkozy (à gauche), à 18 heures, et François Bayrou, une heure plus tard, étaient en campagne dans la même ville. Hasard du calendrier, assure l’entourage du président-candidat. Ils étaient en meeting tous les deux hier, à Caen (Calvados). Mais chacun de son côté. Nicolas Sarkozy a prononcé son discours à 18 heures devant plusieurs milliers de sympathisants réunis au Zénith. François Bayrou s’est adressé à ses troupes une petite heure plus tard, à quelques centaines de mètres de là, dans la salle plus exiguë du centre des congrès. Hasard du calendrier? « Absolument, jure-t-on du côté du président sortant. On ne regarde pas toujours ce que font les autres candidats. Et comme nous programmons presque un déplacement par jour… »
Des signaux de plus en plus directs au patron du MoDemHier, les deux hommes ne se sont pas croisés. Mais, à l’UMP, on a fait et refait les calculs : sans un report massif au second tour des voix du président du MoDem, la réélection de Nicolas Sarkozy est hautement compromise. Aussi, même si le président sortant poursuit sa campagne sur une tonalité très à droite, ses soutiens commencent à adresser des signaux de plus en plus directs à François Bayrou. Jean-Pierre Raffarin verrait bien le Béarnais à Matignon. D’autres élus aussi et même un peu plus. « Il faut lui proposer un véritable contrat de gouvernement avec trois ou quatre ministères importants, explique sans détour un cadre de la majorité. Un accord pour reprendre ses principales propositions sur la moralisation de la vie publique, la réduction plus franche de la dette, une part de proportionnelle pour les législatives. Sans quoi, il nous claquera dans les doigts. Bien sûr, il ne faut pas qu’il descende en dessous des 10%, sinon cela ne sert à rien de lui faire la danse du ventre. » Pour l’instant, l’opération séduction n’a guère fonctionné. A droite, on s’inquiète même du ton offensif qu’emploie François Bayrou lorsqu’il évoque Nicolas Sarkozy. Au moment des tueries de Montauban et de Toulouse, le leader du MoDem fut l’un des rares candidats à ne pas avoir suspendu sa campagne. Et avant même l’épilogue de l’affaire Merah, il avait laissé entendre que le chef de l’Etat n’était pas étranger au climat « délétère » qui régnait dans le pays. Plus récemment, Bayrou a demandé des explications sur le financement de la campagne de Sarkozy en 2007, en écho aux critiques de la gauche sur ses liens avec la famille Bettencourt. Alors, de quel côté tombera le candidat du MoDem? Dans une interview au « Monde », hier, le centriste a une nouvelle fois renvoyé Sarkozy et Hollande dos à dos : « Je suis inaccessible au miroitement. Je ne me laisserai pas attirer ni par des manœuvres, ni par des chatoiements, ni par des signes de connivence », a-t-il insisté. Il y a quelques mois, en privé, le patron du MoDem répétait que, contrairement à 2007, il se prononcerait en faveur d’un des deux candidats s’il ne parvenait pas à se hisser en finale le 22 avril. Mais désormais, certains de ses propres amis en doutent. « Bayrou a trop tapé sur Sarkozy. Et Hollande n’a pas vraiment besoin de lui depuis la percée de Mélenchon », note l’un d’eux. Philippe Douste-Blazy, un des lieutenants de Bayrou, préfère, lui, éluder la question : « Nous avons les yeux rivés sur le premier tour. On fait la campagne à fond. On verra bien ensuite. » Hier, à Caen, Nicolas Sarkozy a appelé pour la première fois les électeurs du FN et du centre au vote utile. | |
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