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Nice : un réseau islamiste démantelé
Publié le 26.03.2012, 08h18 | Mise à jour : 11h10
Le Jihad islamique a créé un "équilibre de la terreur" en forçant "un million d'Israéliens à "rester dans les abris" lors du dernier affrontement armé avec Israël, se félicite un chef militaire du mouvement radical, Abou Ibrahim, dans un entretien à l'AFP.
Un important réseau islamiste a été démantelé dans le sud de la France selon une information du quotidien Nice Matin. La police antiterroriste a en effet permis de stopper net le projet d'un braqueur devenu prédicateur d’un islam radical. Ce dernier envisageait d'envoyer une trentaine de jeunes du sud de la France, des candidats au jihad (guerre sainte), en Afghanistan. Il a été écroué.Omar Diaby, Sénégalais de 37 ans qui prêchait un islam radical, loin des mosquées, recrutait les jeunes sur le terrain de foot de la cité Bon-Voyage, dans des squats du centre-ville de Nice (Alpes-Maritimes) ou sur le Net en postant des vidéos qui appellent à l'hijra (
NDLR : hégire ou départ pour un pays musulman) et magnifient le jihad. Tous ces éléments ont alerté les services du renseignement français.
Membre actif, comme une demi-douzaine d'autres Azuréens de Forsane Alizza, l'organisation islamiste dissoute par Claude Guéant le 2 mars dernier, Omar Diaby et quatre autres Azuréens étaient donc sous surveillance depuis plus d'un an. L'antiterrorisme avait commencé à s'intéresser à eux bien avant les tueries de Toulouse et de Montauban (Haute-Garonne).
Mohamed Merah, l'auteur de ces tueries qui ont fait sept morts (3 militaires et quatre civils) avaient voyagé en Afghanistan y découvrant un islam radical. Selon plusieurs témoignages recueillis par Nice-Matin, Omar Diaby devait conduire les jeunes dans ce même pays. Et c'est le jour du départ, le 9 décembre dernier que son projet a capoté avec son arrestation en gare de Thiers à Nice où le recruteur était venu récupérer deux «frères fidèles», candidats au voyage. Les enquêteurs l'ont appréhendé pour une vieille affaire de trafic de pièces de voitures.
En 2005, une autre filière, «irakienne» avait été démantelée sur la Côte. Elle aussi recrutait des candidats au jihad dans plusieurs quartiers de Nice.
Le président de la République a réitéré lundi matin sur l'antenne de France Info ses propositions dévoilés après les drames de Toulouse et Montauban. le chef de l'Etat souhaite pénaliser les voyages dans des pays en vue d'y recevoir «des cours d'endoctrinement religieux».
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«Revoir les priorités» du Renseignement selon DuflotCécile Duflot (Europe Ecologie Les Verts) s'est interrogée lundi sur les priorités de la DCRI en matière de terrorisme après l'affaire Merah. Sur France Inter, la secrétaire nationale d'EELV a estimé qu'il y avait des «questions à se poser», «on doit s'interroger» sur «la grande réforme du renseignement qui a fusionné DST et RG, à l'initiative de Nicolas Sarkozy», conduisant à «se préoccuper de certains sujets plutôt que d'autres».
Selon elle, «on a conduit la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) à enquêter sur d'autres affaires plus sensibles ou plus politiques» avec «on s'en souvient, la priorité donnée à l'ultra gauche» dans l'affaire de Tarnac notamment.
«Quand on a identifié quelqu'un (
NDLR: Mohamed Merah) avec un parcours si identifié, on doit se poser la question de comment on n'a pas pu éviter ça», a-t-elle ajouté. Il est primordial d' «assécher le terreau qui fait que ce type de dérive personnelle arrive», a jugé la patronne d'EELV, appelant à «retravailler les questions d'éducation».
Dimanche, dans un discours prononcé près de Nantes (Loire-Atlantique), la leader du Front national Marine Le Pen s'est inéterrogée : «Combien de Mohamed Merah dans les bateaux, les avions, qui chaque jour arrivent en France remplis d'immigrés?», «Combien de Mohamed Merah parmi les enfants de ces immigrés non assimilés ?», a-t-elle lancé notamment.
«Les musulmans ont leur place dans la République, a rétorqué lundi matin sur I-télé Pierre Moscovici, porte-parole de François Hollande. Le devoir, c'est l'intégration, ce n'est pas l'amalgame et ce n'est pas les désigner comme je ne sais quel criminel en herbe.»