WEB - GOOGLE - ACTUALITÉ > Société
Un militaire abattu en pleine rue à Toulouse
Mis à jour le 12/03/2012 à 22:32 | publié le 12/03/2012 à 19:02
La victime, sergent-chef au 1er RTP, n'avait aucun antécédent judiciaire.
La piste du règlement de comptes est l'une des pistes possibles après la mort d'un motard dimanche après-midi dans le quartier des Ormeaux de Toulouse. La victime, âgée de 30 ans et célibataire, est sergent-chef au 1er RTP de Toulouse depuis 2004. «Ce militaire n'était pas en service au moment des faits», a expliqué lundi soir au cours d'une conférence de presse le procureur de la République de Toulouse, Michel Valet. «Il est encore trop tôt pour détailler le scénario de cette exécution. Une autopsie doit être pratiquée ce mardi à 9 h 30. Elle pourrait nous permettre d'en savoir plus sur les circonstances de ce drame», a-t-il ajouté.
Le motard, qui était près de sa moto, portait un casque lorsqu'il a été abattu. «Le tireur se trouvait à proximité de la victime» d'après quelques témoignages recueillis sur place par les enquêteurs. «Le type d'arme utilisée reste également une énigme, tout comme les raisons de ce geste», a souligné Michel Valet. L'enquête a été confiée au SRPJ de Toulouse. La victime était très appréciée de sa hiérarchie et n'avait aucun antécédent judiciaire. Le tireur, un motard également, est activement recherché.
Deuxième exécution en trois mois
En l'espace de quelques semaines, Toulouse est confrontée à la deuxième exécution en pleine rue. Fin novembre, déjà, un jeune homme âgé de 23 ans, connu des services de police, avait été abattu à la kalachnikov sur une place commerçante du quartier de la Reynerie. L'affaire s'était également déroulée en plein jour, sous les yeux de passants médusés.
Pour Didier Martinez, délégué régional du syndicat Unité SGP-police, «Paris et Marseille n'ont plus le monopole de la violence. La preuve, Toulouse, à son tour, est touchée par les règlements de comptes sanglants. Nous estimons qu'il y a une propagation inquiétante de ce type d'affaires. Les auteurs de ces faits n'ont peur de rien. Pire, il peut y avoir des dommages collatéraux, ce qui est très grave.»
Le syndicaliste ajoute: «Pour ceux qui en doutaient encore, des armes à feu sont bel et bien présentes dans la ville. Ces deux affaires en sont une parfaite illustration.» «Ces deux faits divers nous préoccupent même si aucun rapprochement n'est possible», a commenté le procureur de la République.