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Six Nations : l'Angleterre enterre les ambitions du XV de France (24-22)
Publié le 11.03.2012, 17h59 | Mise à jour : 18h23
Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), dimanche[/b]. Wesley Fofana, auteur d'un essai à l'ultime minute, a été l'un des seuls Français à entretenir l'illusion.
Cette fois, le Tournoi leur a échappé. Battus par les Anglais (24-22) au Stade de France, les Bleus se rendront au pays de Galles, samedi prochain, pour viser, au mieux, la deuxième place du classement. S'il semble dur à avaler, leur revers sur la pelouse de Saint-Denis face à une équipe d'Angleterre considérablement rajeunie par rapport à la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande (victoire des Bleus 19-12 en quart de finale en novembre), n'a rien d'une surprise. Une fois encore, le XV de France a exposé les mêmes travers que depuis le début de la compétition.
Ca commence à devenir une mauvaise habitude. Une sorte de marque de fabrique d'une équipe qui n'en finit pas d'attendre. Pour quoi faire d'ailleurs ? Dans l'espoir de récupérer un bon ballon au milieu d'une défense adverse désorganisée ? Sans doute... Mais les cadeaux se font de plus en plus rares dans le rugby moderne. Et à force de regarder jouer l'opposant, on s'expose à prendre des points. Fidèles à leur comportement lors de leurs dernières sorties, contre l'Irlande (17-17) la semaine dernière au Stade de France ou face à l'Ecosse il y a quinze jours à Murrayfield (victoire 23-17), les Bleus ont donc laissé l'initiative aux Anglais. Et au bout de dix-neuf minutes, ils ont encaissé deux essais et quatorze points.
Perdus, hésitants, les Bleus jouent arrêtés
Sur un ballon aérien, maladroitement volleyé de part et d'autre, Szarzewski tente de trouver ses trois-quarts, d'une sorte de passe en cloche. Récupération anglaise. Le centre Tuilagi surgit et file le long de la ligne de touche, prenant tout le monde de vitesse (13e). C'est ensuite le troisième ligne Morgan qui s'échappe d'un regroupement sur un plaquage raté de Bonnaire. Il donne à l'arrière Foden venu à sa hauteur pour un nouvel essai (19e, 14-3). L'inquiétude est visible. Les hommes de Saint-André semblent perdus sur le rectangle vert. Ils hésitent, partent d'un côté, se ravisent, jouent arrêtés... Ils s'en remettent aux cadeaux des joueurs de la Rose, un brin naïfs par moments. Menés 14-9 à la pause, Dusautoir et les siens peuvent s'estimer heureux.
Pour ajouter à leurs malheurs, Clerc est sorti, blessé à une épaule. Mermoz est entré mais la donne n'a pas changé. Les Bleus se montrent un peu plus actifs à défaut d'être percutants. Szarzewski et Dupuy ne convainquent pas. Debaty et Parra sont injectés dans une équipe sans sève (50e). Dans un stade roupillant, sous les yeux des deux candidats à présidentielle Nicolas Sarkozy et François Hollande, les Bleus bénéficient d'un nouveau coup de pouce après un en-avant volontaire de l'ailier anglais Sharples, sanctionné d'un carton jaune (53e).
Mais, même à 15 contre 14 pendant dix minutes, ils restent timorés, sans véritable punch. Fofana, porté par des jambes de feu, est bien le seul à détenir la clé du match mais par deux fois, ses percées se referment sur lui à trois mètres de la ligne. Parra et Beauxis entretiennent l'espoir par deux pénalités (17-15, 69e). Le coup de grâce est donné par un essai du troisième ligne Croft, transperçant le mince rideau défensif français à huit minutes de la fin. L'ultime sursaut de Fofana (essai en coin à trois minutes du terme) n'apporte qu'un peu de suspense. Mince filet de sel sur un après-midi bien terne.
Le classement: Pts J G N P pp pc dif
1. Pays de Galles 8 4 4 0 0 93 49 44
2. Angleterre 6 4 3 0 1 68 62 6
3. Irlande 5 4 2 1 1 112 64 48
4. France 5 4 2 1 1 92 70 22
5. Ecosse 0 4 0 0 4 50 95 -45
6. Italie 0 4 0 0 4 40 115 -75
Reste à jouer le 17 mars :
Italie - Ecosse (13h30)
Pays de Galles - France (15h45)
Angleterre - Irlande (18h) [/b]