WEB - GOOGLE - ACTUALITÉ > Présidentielle
Morano : «Avec Hollande, ce serait Retour vers le passé»
Publié le 11/03/2012 à 13:53 Dimanche matin, quelques heures avant le discours de Nicolas Sarkozy.
Ce dimanche à Villepinte, avant le discours de Nicolas Sarkozy, François Hollande a été la cible des chauffeurs de salle. Sur la scène, Gérard Depardieu ou Bernadette Chirac ont pris la parole.
En attendant Nicolas Sarkozy, il a fallu meubler, ce dimanche, pour occuper les militants qui arrivaient au Parc des expositions de Villepinte, remplissant peu à peu les 50.000 places assises disponibles. À la mi-journée, Jean-François Copé annonçait: «Nous sommes déjà 70.000!» Chiffre impossible à vérifier, la disposition éclatée de la salle empêchant tout comptage.
Le candidat du PS a bien sûr été la cible favorite des chauffeurs de salle. «Vous avez aimé
Retour vers le futur, vous allez adorer
Retour vers le passé avec François Hollande», a tenté Nadine Morano. Jean-Marie Bockel, président de la Gauche Moderne, a apporté sa contribution en assurant que «François Hollande prend les Français pour des gogos».
L'ex-secrétaire d'Etat était chargé d'incarner «l'ouverture» de 2007, avec le ministre délégué à l'Industrie Eric Besson, qui s'est attiré un franc succès chez les fans de foot en filant la métaphore: «Ceux qui disent que le match est plié à la mi-temps n'ont rien compris au sport».
Le «rassemblement» de 2012 a été représenté successivement par Christine Boutin, Hervé Morin, et le tandem Laurent Hénart et André Rossinot. La présidente du Parti Chrétien-Démocrate n'a pas hésité à accuser le PS de promouvoir «l'avortement de masse». Son homogue du Nouveau Centre a expliqué que les socialistes n'avaient «toujours pas compris que nous n'étions plus en 1981, que nos économies sont interdépendantes». «François Hollande a tout changé, a-t-il ironisé. Il a changé ses lunettes, il a maigri, il a tout changé sauf ses idées!». Le duo radical Hénart-Rossinot, lui, s'est contenté d'une apparition muette. Leur présence aura été moins remarquée que l'absence du président du PR, Jean-Louis Borlloo.
Abondamment hué, le candidat du PS s'en est pourtant mieux tiré que les médias et le «petit monde parisien», voués aux gémonies par tous les orateurs. Même les moins expérimentés, comme Gérard Depardieu, qui a explosé l'applaudimètre en racontant, sur le ton de la confidence: «depuis que ce nouvel ami qu'est Nicolas Sarkozy est au pouvoir, je n'entends que du mal, alors qu'il ne fait que du bien!» L'acteur voisinait avec Emmanuelle Seignier, Alain Terzian, qui a salué «un président très cinéphile» et des écrivains et des artistes proches de longue date du président comme Jean d'Ormesson, Enrico Macias et Didier Barbelivien.
Même Bernadette Chirac, désormais frêle silhouette à la voix un peu hésitante, s'en est prise à «ce qu'on entend dire ici ou là» sur la défaite annoncée de Nicolas Sarkozy. Mais dans ce registre, c'est Jean-François Copé et François Fillon qui ont le mieux apaisé un auditoire assoiffé de vengeance.