Echange houleux pour Marine Le Pen sur Brasillach et son bal à Vienne

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Echange houleux pour Marine Le Pen sur Brasillach et son bal à Vienne

Publié le 05.03.2012, 23h22 | Mise à jour : 06.03.2012, 00h30


La candidate du Front national à la présidentielle, Marine Le Pen, était ce lundi soir l'invitée de l'émission «Parole de candidat», sur TF1.

Après des échanges sur l'euro, l'immigration, les sujets de société, le journaliste décide d'aborder la place occupée par Jean-Marie Le Pen dans la campagne de sa fille. «Il vous manque parce que vous avez fait (mai) 68 avec lui, pas dans le même camp...», répond Marine Le Pen du tac au tac.

Face à Michel Field, qui lui demandait de s'expliquer sur son voyage à Vienne et sur l'utilisation par son père de Robert Brasillach, Marine Le Pen réplique: «Et l'hommage rendu par l'extrême gauche que vous appréciez à M.Theodorakis (NDLR : compositeur grec) qui expliquait qu'il était antisémite et antisioniste etc... ça ne vous gêne pas, vous pouvez poser la même (question) à Mélenchon?»

Marine Le Pen : «Je suis ravie de ma soirée à Vienne»

«On cite un auteur collaborationniste, ça ne vous gêne pas ? (...) donc vous n'êtes pas si différente de votre papa que ça», enchaîne Michel Field, dans un échange de plus en plus acide. «Pourquoi vous vous donnez ce style-là, parce qu'on est sur TF1? Vous ne faites jamais ça d'habitude», rétorque la patronne du FN, surjouant la surprise. «Si vous voulez faire des autodafés de tous ceux qui se sont mal tenus (...) on va plus avoir grand chose à lire», a poursuivi Marine Le Pen, citant Brasillach, Céline et «beaucoup d'autres» selon elle.

Michel Field énumère alors les aspects les plus sulfureux du bal de Vienne, auquel la candidate a participé. «Vous racontez n'importe quoi», s'emporte Marine Le Pen. «Je vous mets au défi de contredire les informations que j'ai données (...) ça fait un tel scandale en Autriche que ce bal ce sera le dernier», insiste le journaliste.

«Parce qu'en Autriche comme en France on subit des gens comme vous, des types d'extrême gauche qui depuis des années considèrent que tous ceux qui ne sont pas d'accord avec eux sont des fascistes et des nazis», lâche la candidate du Front national, soutenue dans son bras de fer, sur Twitter, par Louis Aliot, vice-président du Front national et Florian Philippot, directeur stratégique de sa campagne.

«Donc vous êtes contente de votre soirée à Vienne, Mme Le Pen?», rajoute Michel Field. «Je suis ravie de ma soirée à Vienne», conclut Marine Le Pen, avant de défendre le FPÖ, le parti d'extrême droite qui l'avait invitée.