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28 février 2012
Sondage Ipsos : Nicolas Sarkozy gagne 2 points
Hollande lors de son arrivée à l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle) le 24 février
L’entrée en campagne de Nicolas Sarkozy modifie-t-elle la donne, à moins de deux mois du premier tour de l’élection présidentielle ? Une semaine après avoir fixé un premier instantané, Ipsos-Logica Business Consulting, pour France télévisions, Radio France et Le Monde, a réalisé une deuxième photo des rapports de force, dans une enquête d’intentions de vote menée les 24 et 25 février. Soit quelque dix jours après la déclaration de candidature du chef de l’Etat, le 15 février.
Elle infirme, pour l’heure, l’idée d’un profond bouleversement des cartes. Cependant, l’écart au premier tour entre les deux favoris, François Hollande, premier, et Nicolas Sarkozy, deuxième, se réduit. Il passe de 7 points à 4,5 points. Au deuxième tour, un fossé demeure : M. Hollande est crédité de 58 % des intentions de vote (– 1 point), contre 42 % pour M. Sarkozy (+ 1 point). Soit 16 points d’écart.
Entre la dixième et cette onzième vague du baromètre Ipsos, une semaine d’intense activité du chef de l’Etat s’est écoulée. M. Sarkozy a tenu son premier grand meeting, à Marseille. Il a été l’invité du journal télévisé de France 2 et a multiplié les déplacements de campagne. Bref, il s’est invité quotidiennement à la table des Français.
Selon notre baromètre Ipsos, alors qu’il n’avait rien gagné juste après sa candidature, il progresse cette fois de deux points, à 27 % au premier tour. M. Hollande, lui, enregistre une faible érosion de 0,5 point, à 31,5 %. Le paysage, pour le reste, demeure assez stable : le score de Marine Le Pen ne bouge pas, à 16 % ; François Bayrou enregistre un gain de 0,5 point, à 11,5 % ; Jean-Luc Mélenchon perd 1 point, à 8 %.
Au premier tour, cette étude d’Ipsos indique toujours un écart plus grand que d’autres instituts entre les deux favoris. Ainsi, CSA, dans un sondage réalisé le 20 février, créditait le candidat socialiste de 28 %, contre 27 % au président de la République. L’Ifop, dans son "rolling" – une étude renouvelée chaque jour par tiers, réalisée pour Paris Match – de lundi 27 janvier, affiche ce même résultat, soit un écart d’un point.
Les différents instituts de sondage, cependant, s’accordent pour constater que M. Sarkozy a gagné d’un à deux points depuis son entrée en campagne. Comment juger la dynamique de M. Sarkozy ? En février, un facteur exogène, le retrait à son profit de trois candidats (Hervé Morin, Christine Boutin, Frédéric Nihous), est venu lui donner un (petit) coup de pouce.
Autre constat, la consolidation de son "socle" d’électeurs progresse. Ainsi, fin octobre, 71 % des électeurs de M. Sarkozy en 2007 disaient vouloir revoter pour lui. Ils sont aujourd’hui, selon Ipsos, 82 %.
Le niveau auquel est mesuré le chef de l’Etat, ainsi que l’évaluation de sa progression, diffère peu d’un institut sur l’autre. La différence se fait sur le score mesuré pour M. Hollande. "Nous doublons nos études téléphoniques d’études Internet, pour confirmer les résultats", précise Brice Teinturier, directeur général délégué de l’institut Ipsos.
Autre constat : la campagne s’est bipolarisée autour du duel annoncé entre M. Hollande et M. Sarkozy. L’écart entre le deuxième, M. Sarkozy, et la troisième, Mme Le Pen n’a jamais été aussi élevé depuis le début de notre baromètre : il s’établit, dans cette onzième vague, à 11 points (+1 point).