Jamel Administrateur
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Les candidats au chevet des sites industriels menacés
Publié le 27/02/2012 à 21:09
Des salariés d'ArcelorMittal bloquant l'accès au site de Florange, pour protester contre la fermeture du site, le 23 février. Contre la désindustrialisation, François Hollande veut notamment agir par la loi. Une option rejetée par Nicolas Sarkozy. Rien d'étonnant que la sauvegarde de l'industrie soit devenue un enjeu de la présidentielle: depuis 2001, le secteur manufacturier a perdu plus de 800.000 emplois en France. Chaque semaine apporte son lot de sites en difficulté. Après l'usine textile de Lejaby et le fabricant de panneaux solaires de Photowatt, c'est au tour du site sidérurgique d'ArcelorMittal de Florange en Lorraine, mis en sommeil par l'arrêt de ses deux hauts-fourneaux, de susciter l'inquiétude et… l'attention des hommes politiques. François Hollande s'est rendu à Florange vendredi. Il y a promis une loi qui empêcherait une entreprise voulant se dégager d'un site français de bloquer un rachat par un repreneur. Déposée lundi au Parlement, cette proposition de loi n'a aucune chance d'être votée avant les élections. Mais son contenu doit faire date. Dans le détail, le texte n'est pas si coercitif que cela. «S'il n'y pas de repreneur, nous n'obligerons pas l'entreprise voulant fermer l'usine à en trouver un», précise Alain Rousset, président PS de l'Aquitaine et responsable des questions industrielles au sein de l'équipe Hollande. Outil défensif«Par contre, si des repreneurs se présentent, l'entreprise ne pourra plus refuser de leur céder l'usine, comme cela arrive parfois aujourd'hui. C'est le tribunal de commerce qui choisira alors le repreneur», ajoute l'élu, qui voit le dispositif comme un outil défensif face à des pratiques abusives d'entreprises profitables ne voulant pas livrer des clients ou une technologie à un repreneur potentiellement concurrent. De l'autre côté de l'échiquier politique, on ne partage pas cette vision. «La logique de cette proposition de loi, c'est une logique d'économie administrée qui conduit toujours à l'appauvrissement», a dénoncé lundi François Fillon au Salon de l'agriculture. Sur RTL, Nicolas Sarkozy a expliqué qu'il préférait agir par le biais du Fonds stratégique d'investissement (FSI), le bras armé de l'État qui entre au capital d'entreprises. «Ce qui a du sens, c'est d'investir», a rappelé le président-candidat. Reste que dans le cas précis d'ArcelorMittal, le recours FSI n'a rien d'évident, le groupe étant détenu à 40,8% par la famille Mittal. De la même façon, le gouvernement peut pousser, comme l'a réaffirmé Nicolas Sarkozy, la direction à investir pour que le haut-fourneau redémarre au deuxième semestre. Mais c'est ArcelorMittal, en tant qu'entreprise privée, qui décidera d'investir ou non, en se fondant sur des critères économiques. L'État pourrait en fait intervenir par le biais de projet européen Ulcos, axé sur les réductions de CO2. Grâce à ce projet, un nouveau haut-fourneau ultraperformant pourrait être construit à Florange. Dès l'automne dernier, le gouvernement français s'est engagé à apporter 150 millions d'euros à ce programme. Engagement que Nicolas Sarkozy a confirmé sur RTL. Reste qu'il faut également obtenir le feu vert de Bruxelles. La Commission européenne doit rendre son avis en octobre 2012. François Hollande était allé discuter du sujet à Bruxelles en novembre dernier. Nicolas Sarkozy a promis d'en parler au sommet européen de la fin de la semaine. Mais là aussi, le projet n'aboutira pas s'il n'est pas rentable économiquement… | |
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