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PSA pourrait s'allier à l'américain General Motors
Mis à jour le 22/02/2012 à 09:21 | publié le 22/02/2012 à 06:34
General Motors et PSA pourraient officialiser leur alliance en mars, lors du salon de l'automobile de Genève
Le constructeur français, en difficulté, confirme «examiner des projets d'alliances». Si le rapprochement entre les deux constructeurs voit le jour, GM et PSA domineraient le secteur avec plus de 11 millions de véhicules vendus par an. Cette perspective est saluée en Bourse.
PSA Peugeot Citroën pourrait trouver son salut outre-Atlantique. Le constructeur français détenu par la famille Peugeot en proie à de grandes difficultés - la division automobile a perdu de l'argent en 2011 - a confirmé cette nuit qu'il «examine des projets de coopérations et d'alliances (…) dans le cadre de sa stratégie de globalisation et d'amélioration de sa performance». Le groupe ne mentionne pas directement des projets avec General Motors mais
Latribune.fr et le
Financial Times rapportent tous deux que le groupe français serait en discussions avancées avec le géant américain. Pour l'heure, GM se refuse à tout commentaire. Kelly Cusinato, porte-parole du groupe, a simplement réaffirmé que GM «parle régulièrement à d'autres sociétés du secteur mais nous ne commentons rien au-delà de ça». Selon
Latribune.fr, les discussions entre les deux constructeurs automobiles démarrées il y a «quelques mois» pourraient même déboucher sur un accord qui serait officialisé lors du salon automobile de Genève, début mars.
Invité d'
Europe 1 ce matin, Xavier Bertrand a déclaré avoir rencontré les dirigeants de PSA pour évoquer avec eux les projets du constructeur français.
Une alliance entre Peugeot et Opel serait stratégique Le rapprochement entre les deux groupes visent «une alliance, pas des coopérations ponctuelles» comme le groupe français peut en avoir avec des concurrents comme Ford, Toyota ou BMW. Un tel projet permettrait en tout cas à PSA de trouver un second souffle alors que le groupe en pleine crise est incapable de financer des investissements nécessaires pour son développement à l'international.
Si ce projet va à son terme, il ferait sens stratégiquement et serait porteur de synergies pour les deux groupes. Il donnerait naissance à un puissant leader mondial du secteur avec plus de 11 millions de véhicules vendus par an dans le monde. PSA manque d'assise internationale alors que c'est une des grandes forces de GM, un des trois premiers constructeurs au monde. De son côté, le constructeur américain a indiqué la semaine dernière qu'il souhaite réorienter la stratégie de sa filiale européenne Opel qui a perdu 747 millions de dollars en 2011. «Une alliance entre Peugeot et Opel serait stratégique car leurs unités de production ne se chevauchent pas. PSA est principalement implanté en France et dans le sud et l'est de l'Europe alors que Opel est davantage présent en Allemagne et dans le nord» affirme le
Financial Times.
Poids de la famille PeugeotCe rapprochement pourrait toutefois avoir un coût social. Un mariage entre Opel et PSA ne se fera pas sans licenciements sur le Vieux continent. Hors des frontières européennes, les emplois pourraient être préservés. En Amérique où le marché est dominé par GM, PSA est absent. En Chine, GM est également le numéro un là où PSA est peu présent. En Amérique latine, des synergies entre les deux groupes pourraient être trouvées.
Mais tout accord devra d'abord être avalisé par la famille Peugeot, qui détient 30,9% du capital et 48,3% des droits de vote de PSA. En 2009, les exigences posées par la famille avait fait échouer une alliance avec le japonais Mitsubishi. De même, des projets avec Fiat n'ont pas abouti, les Peugeot souhaitant conserver le contrôle du groupe automobile.
A l'ouverture de la Bourse de Paris, le titre s'est littéralement envolé de près de 11% contre des gains modestes pour le CAC40. Dans la matinée, les titre continue à afficher une belle hausse de près de 8% à 15,5 euros là où l'indice phare de la place de Paris gagne 0,2% à 3471,23 points.