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Sarkozy en meeting dénonce les "mensonges" de Hollande
Publié le 16.02.12 | 19h00 • Mis à jour le 16.02.12 | 23h09
Le président a donné à Annecy, en Haute-Savoie, son premier meeting de campagne. Il a notamment ciblé le PS de façon plus frontale qu'avant.
Sur la forme, ce premier meeting ressemble beaucoup à un allocution présidentielle. Devant un fond bleu et des drapeaux français et européen, le président devenu candidat, mercredi, prononce son premier discours de campagne.
A Annecy, dans une salle que les organisateurs annoncent pleine à craquer, le président de l'Assemblée nationale a chauffé la foule, dressant un portrait laudateur de M. Sarkozy, de son action et de ses qualités.
Arrivé à la tribune alors que la salle scandait son prénom, le président de la République a commencé son discours en rendant hommage à la Savoie
"courageuse et fidèle" en faisant allusion au plateau des Glières, où il s'atit rendu à la fin de sa campagne de 2007.
DES "RÉFORMES COURAGEUSES""C'est à vous que je suis venu dire pourquoi je suis candidat", a expliqué M. Sarkozy qui a évoqué les difficultés de la tâche qui était la sienne ces cinq dernières années.
"Le président de la République doit se concentrer tout entier à cette tâche. Le président de la République n'a que des devoirs. Jes appris les devoirs d'une charge qui impose de garder pour soi ses propres peines, ses propres joies. J'ai commis des erreurs, mais je me suis toujours efforcé d'être juste, d'être sincère", a assuré M. Sarkozy
Il a ensuite vanté ses
"réformes courageuses", citant entre autres, celle des retraites ou du service minimum dans les transports. Le candidat à sa succesion a évidemment évoqué la crise qui frappe l'économie.
"Cette accumulation de crise, marque la fin d'un monde qui a du mal à mourir, un nouveau monde qui a du mal à naître", a-t-il expliqué.
"Tout est à réinventer. Nous ne pourrons pas construire un nouveau monde, une nouvelle Europe avec les idées d'hier. Ces idées là, ou plutot cette absence d'idée, a conduit le monde" dans la sitation où il se trouve, a dit M. Sarkozy, critiquant sans le citer son adversaire socialiste.
"La crise est aussi une opportunité", a lancé le candidat, martelant l'importance du
"travail" pour façonner son destin, qu'on soit
"un homme" ou
"un pays"."LA CRISE EST AUSSI UNE OPPORTUNITÉ"Si Sarkozy n'a jamais cité Hollande nommément, l'assistance du meeting ne s'y est pas trompée et a hué à chaque allusion au programme socialiste. Et les allusions furent nombreuses.
"Quand on met en danger la politique familiale, on affaiblit la France", a déploré M. Sarkozy avant d'énumérer les différents points du programme de M. Hollande : la volonté de revenir sur la réforme des retraites, le droit de vote des étrangers, la diminution de la dépendance au nucléaire, ou encore la volonté de rénégocier le traité européen au risque
"de ne pas respecter les engagements pris auprès de nos alliés".M. Sarkozy a également moqué l'inconstance supposée de M. Hollande qu'il accuse d'avoir eu un double discours sur la finance.
"Ce mensonge n'est pas à son honneur", a-t-il dit en référence aux propos tenus par François Hollande dans les colonnes du
Guardian : celui-ci avait dit qu'il n'y avait
"plus de communistes en France", avant de préciser son propos.
INSISTER SUR LES RÉFÉRENDUM"Redonner la parole au peuple", par le référendum : ce axe de campagne récent a de nouveau été martelé. Dénonçant les corps intermédiaires, Nicolas Sarkozy a de nouveau fustigé ceux qui selon lui ont
"peur du peuple". Il a confirmé qu'il envisageait des référendums dans plusieurs domaines, dont le droit des chômeurs.
"Je me refuse à limiter la durée d'indemnisation. Mais on ne peut pas continuer avec un système d'indemnisation passif qui enfonce le chômeur dans l'assistanat." "Nous ne sommes pas pour l'assistanat mais pour la solidarité", a-t-il dit, sans plus de précision.
Le candidat a aussi fait un long développement sur le droit des étrangers. Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il ne croyait pas à la
"fermeture", à
"l'immigration zéro", mais a assuré vouloir prendre à bras le corps le problème de l'immigration illégale, au nom du respect des étrangers qui résident et travaillent légalement sur le territoire français.
"Je ne comprends pas le débat sur la droitisation, a enfin lancé le président
. Je ne me suis jamais posé la question d'une réforme pour la gauche ou pour la droite. Je ne m'adresserai pas pendant cette campagne à la France de droite ou de gauche. Je dois m'adresser à tous les Français."