Un mariage gay hors-la-loi pour provoquer le débat
12/11/2011 à 10h04 - mis à jour le 12/11/2011 à 10h07 C'est un beau jour pour Guillaume et Patrick, qui vont se dire "oui". Un mariage symbolique, à quelques mois de la présidentielle.
Êtes-vous pour ou contre le mariage gay ? C'est la question que Patrick et Guillaume aimeraient relancer dans le débat public, en célébrant leur mariage à Cabestay (Pyrénées-Orientales) samedi 12 novembre,
rapporte France Info.Les futurs mariés, avec l'aide du maire communiste Jean Vila, ont en effet l'intention d'imposer cette question de société dans la campagne politique des élections présidentielles de 2012.
"Un acte militant""On se marie parce qu'on s'aime, mais c'est aussi un acte militant", annoncent les futurs mariés.
Pour l'instant, aucun mariage homosexuel (hors-la-loi) n'a été officiellement reconnu en France. Ce n'est pas le cas dans 10 pays : l'Espagne, le Portugal, la Belgique, les Pays-Bas, en Norvège, en Suède, en Islande, au Canada, en Afrique du Sud et en Argentine et même certains États américains le reconnaissent.
[/color]Le dernier mariage gay célébré par un maire en France remonte à 2004. C'était alors Noël Mamère (écologiste) qui avait créé la polémique. Le mariage avait finalement été annulé par la justice.
"Un combat de société"Mais le maire de Cabestay est confiant : "Ce mariage sera à l'abri de toute annulation", assure-t-il. Pourquoi ? Comment ? Il garde le mystère...
Et pour l'élu aussi, cette célébration est "un acte militant". Jean Vila va même plus loin :
"C'est un combat de société qu'il faut mener pour faire avancer le schmilblick".En janvier 2011, le Conseil constitutionnel, saisi d'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) à l'initiative d'un couple de femmes pacsées, avait rappelé que "selon la loi française, le mariage est l'union d'un homme et d'une femme".
Une manière de renvoyer la balle au législateur seul habilité à modifier ou non la loi pour autoriser le mariage homosexuel.