Jamel Administrateur
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| Sujet: Borloo pointe ses différences avec Sarkozy Sam 11 Fév - 11:44 | |
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Borloo pointe ses différences avec Sarkozy
Mis à jour le 10/02/2012 à 23:00 | publié le 10/02/2012 à 22:00
Il n'est pas favorable à l'organisation d'un référendum sur l'indemnisation des chômeurs proposée par le président. «Valenciennes est devenue une des plus belles villes d'Europe.» Jean-Louis Borloo n'a jamais de mots assez forts quand il parle de la cité du Nord dont il a été le maire durant plus de dix ans, au plus fort de la crise de la sidérurgie. Vendredi, en compagnie du secrétaire d'État au Logement, Benoist Apparu, et de la sénatrice Nouveau Centre Valérie Létard, le président du Parti radical et député du Nord a arpenté les anciennes poches insalubres de la cité, réhabilitées grâce aux financements des collectivités locales et de l'Agence nationale de rénovation urbaine qu'il a créée en 2003. Devant Apparu, à ses yeux «le meilleur ministre du Logement depuis longtemps», Borloo s'est émerveillé du travail accompli. «Il y a vingt ans, on ne pouvait pas rentrer ici. C'était une plaque tournante de la drogue en Europe. Comme quoi la politique, c'est transformer un problème en solution. Et ça, il sait le faire, mon Benoist!» Visiblement ravi d'accueillir le jeune ministre qu'il a vu grandir dans les cabinets ministériels et qui poursuit ses déplacements consacrés au bilan du quinquennat à raison de deux par semaine, Borloo s'est ensuite attablé pour déjeuner avec une dizaine d'élus locaux de la majorité dans une salle du Grand Hôtel. Encadré par «sa petite sœur» Valérie Létard, et sa «maman» Cécile Gallez, qui fut sa suppléante à l'Assemblée, il a multiplié les critiques à l'égard des propositions de Nicolas Sarkozy dans Le Figaro Magazine. «Nicolas prend des positions qui vont m'obliger à réagir. Moi, je ne suis pas d'accord», a martelé l'ancien ministre de Sarkozy. «Envie de liberté»En ligne de mire, le mariage homosexuel auquel s'oppose Sarkozy. «Que la droite française se ridiculise autant qu'elle s'était ridiculisée sur le pacs! Je suis contre la discrimination. L'égalité des hommes est consubstantielle de la laïcité», a-t-il lancé tandis qu'à sa droite Cécile Gallez, maire de Saint-Saulve, susurrait: «Non! Moi je ne veux pas marier deux hommes». «Mais, tu demanderas à ton adjoint de le faire», lui a répondu Borloo du tac au tac. Sur la forme, Borloo n'est pas favorable à l'organisation d'un référendum sur l'indemnisation des chômeurs proposée par Sarkozy. «Si Mitterrand avait organisé un référendum sur la peine de mort, jamais elle n'aurait été supprimée», argumente-t-il, avant de laisser entendre qu'il n'est pas souhaitable d'interroger les Français sur des questions économiques et sociales comme l'envisage le président. Peu après ce déjeuner remuant, Apparu confiait ses doutes sur la stratégie de Borloo: «Il faut savoir si on veut gagner ou si on veut perdre. Il n'y a pas de place pour les états d'âme. C'est au candidat de définir sa stratégie et son programme. Et, nous tous, on doit faire bloc.» Avant d'aller soutenir la jeune pousse Salima Saa, candidate UMP aux législatives à Roubaix, le secrétaire d'État ajoutait, confiant: «Jean-Louis a envie de liberté. Mais je suis convaincu qu'il nous rejoindra le moment venu.» Borloo n'a pas encore dit s'il soutiendrait ou non Sarkozy. Il devrait le faire, mais «plus tard dans la campagne», assure un proche. | |
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