Le Monde.fr avec AFP | 29.04.2014 à 12h02 • Mis à jour le 29.04.2014 à 12h41
Vidéo du discours:
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C'est d'une voix faible que le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, assis dans un fauteuil roulant, a prêté serment, la main droite sur le Coran, pour un quatrième mandat, répétant un texte d'une dizaine de lignes lu par le président de la Cour suprême, Slimane Boudi. Bouteflika a ensuite prononcé une brève allocution en butant sur les mots.
« Bouteflika recalé à l'oral », écrit paar exemple El Watan dans son éditorial, observant que le président, « handicapé par la maladie, fut contraint de puiser dans ses maigres ressources pour passer ce grand et éprouvant oral ».
M. Bouteflika, 77 ans, a été victime il y a un an d'un accident vasculaire cérébral (AVC) qui l'a conduit à près de trois mois d'hospitalisation au Val-de-Grâce, à Paris. « Les Algériens qui ont suivi à la télévision ce moment tragi-comique avaient mal pour l'Algérie en voyant ces images peu rassurantes sur l'état de santé de Bouteflika qui présidera aux destinées du pays pendant les cinq prochaines années», note El Watan.
« LE DÉBAT MÉDICAL CONTINUE »
Le quotidien algérois n'est pas le seul journal à s'interroger sur les capacités de Bouteflika à assurer ses fonctions. El Khabar a fait sa « une » sur un « discours inachevé » du président de la République qui, après un serment de 94 mots en arabe, a dû interrompre sopn allocution, dont le texte avait été distribué aux journalistes présents sur les lieux de la cérémonie, qui a duré au total une trentaine de minutes.
Liberté évoque une « cérémonie expéditive » et relève que Bouteflika « n'a lu que le préambule de son discours (de 12 pages) confondant “scrutin” et “référendum” ». « La prestation d'hier nous a ramenés, une fois de plus, à la question têtue de la capacité du président à assumer réellement sa charge », analysait de son côté Le Quotidien d'Oran : « Le régime peut affirmer que tout est en ordre, le débat médical continue avec ses prolongements politiques. »