Le Monde.fr avec AFP | 26.04.2014 à 09h18 • Mis à jour le 26.04.2014 à 11h01
Manifestation de soutien à Pascal Fauret et Bruno Odos, le 19 avril 2014 à Lyon. Les deux pilotes français sont incarcérés sans procès depuis treize mois en République dominicaine.
En prison depuis plus de treize mois en République dominicaine, ils devront encore attendre avant d'être jugés. Les deux pilotes français arrêtés pour « trafic de drogue » le 20 mars 2013 ont été présentés vendredi 25 avril pour la septième fois devant la justice à Saint-Domingue pour un jugement préliminaire, mais la juge a décidé un report de l'audience au 8 mai pour « donner plus de temps à la justice »
« Chaque jour compte, cela fait treize mois et une semaine. Cela commence à être très très long », a réagi l'un des accusés, Pascal Fauret. Le 20 mars 2013, le pilote français se trouvait, avec son collègue Bruno Odos, aux commandes d'un avion privé devant décoller de Punta Cana (est) à bord duquel 700 kilogrammes de cocaïne ont été saisis par l'Agence antidrogue dominicaine. Ce Falcon 50 appartenait au lunetier français Alain Afflelou mais avait été affrété par une société de location, SN-THS, installée en France.
DES REPORTS « TRÈS CHOQUANTS », SELON LAURENT FABIUS
Depuis un an, l'audience préliminaire de la quarantaine de personnes accusées de trafic de drogue, dont les deux pilotes et deux autres Français, a été par six fois repoussée ou annulée. L'instruction du dossier a été délocalisée du tribunal de Higüey, dans l'est du pays, à celui de Saint-Domingue.
En février, les pilotes français avaient appelé à boycotter les vols vers la République dominicaine en signe de protestation, mais ils avaient levé cet appel début avril, en signe d'apaisement, dans l'attente de l'audience qui devait se tenir vendredi.
Le 3 mars, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, avait jugé « très choquant » ces reports à répétition et exigé une audience dans un délai rapide. Samedi 19 avril, 150 personnes se sont par ailleurs rassemblées à Lyon en soutien aux deux pilotes incarcérés.