Le Monde.fr avec AFP | 30.03.2014 à 10h33 • Mis à jour le 30.03.2014 à 12h23
Les bureaux de vote ont ouvert à Forbach, où le maire socialiste sortant Laurent Kalinowski joue sa réélection, le 30 mars.
Le taux de participation au second tour des municipales, dimanche 30 mars à midi, s'établissait à 19,83 %, a indiqué le ministère de l'intérieur. La participation est en baisse par rapport au premier tour, où elle était de 23,68 % à la mi-journée.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures en France métropolitaine. Les électeurs de Nouvelle-Calédonie ont été les premiers à reprendre le chemin des urnes — samedi soir à 22 heures heure de Paris compte-tenu du décalage horaire. La Réunion et Mayotte ont commencé aussi à voter avant la métropole. Le scrutin sera clos à 18 heures, 19 heures ou 20 heures selon la taille des communes.
Seules 6 455 communes sont concernées par le second tour, parmi lesquelles la plupart des grandes villes, dont plusieurs pourraient basculer dans le camp de la droite, tandis que le FN entend bien remporter quelques municipalités, dont Béziers et Fréjus. La majorité socialiste conduite par François Hollande espère limiter la casse, après un sévère revers la semaine dernière.
Lire : Municipales : les chiffres clés après le premier tour
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La participation, enjeu du scrutin
La mobilisation est l'un des enjeux majeurs de ce second tour, après le taux d'abstention record enregistré la semaine dernière (36,45 %), nettement plus parmi les sympathisants de gauche que ceux de droite, selon les sondages. En conséquence, les responsables socialistes n'ont eu de cesse, la semaine écoulée, d'appeler l'électorat de gauche à se mobiliser pour espérer limiter les dégâts.
Municipales: Hidalgo a voté pour le second tour à Paris - 30/03
Anne Hidalgo, candidate PS à la mairie de Paris, a voté dimanche dans le 15e arrondissement pour le second tour des élections municipales. Souriante, elle s'est présentée au bureau de vote avec son compagnon, et a pris la pose devant les photographes.
A midi, le taux de participation s'établissait à 19,83 %, contre 23,68 % au premier tour, selon les chiffres du ministère de l'intérieur.
Lire : Municipales : 36,45 %, taux définitif de l'abstention au premier tour
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Des villes PS menacées de basculer
De nombreuses villes PS sont menacées de basculer à droite : Strasbourg, Toulouse, Saint-Etienne, Reims, Metz, Caen, mais aussi des villes moyennes comme Angoulême, Belfort, Chambéry, Roanne, Périgueux.
Anne Hidalgo, candidate socialiste à la mairie de Paris et son mari Jean-Marc Germain, ont voté au bureau n°58 de la rue Corbon, dans le XVe arrondissement de Paris, le dimanche 30 mars.
Même à Paris, où Anne Hidalgo, la candidate socialiste, s'est maintenue en tête dans les sondages, le scrutin s'annonce plus serré que prévu face à la candidate UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet. Les deux femmes, tout sourire, ont voté tôt après l'ouverture des bureaux, la première, venue au bras de son compagnon, dans une école du XVème arrondissement, la seconde dans le XIVème.
Lire : Municipales : dans quelles villes la gauche sera-t-elle unie au second tour ?
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L'UMP ambitionne une « vague bleue »
La droite (UMP, UDI et divers droite) a elle le vent en poupe. Elle devrait au moins effacer les pertes enregistrées lors des dernières municipales de 2008 (90 villes) dans les communes de plus de 10 000 habitants. Elle ambitionne même une « vague bleue », confirmant les résultats du premier tour, avec pour objectif la direction de nombreuses métropoles et communautés urbaines, l'autre enjeu de ces élections.
Lire : Municipales : les 100 villes qui pourraient basculer à droite
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L'UMP devrait également garder Marseille, où le socialiste Patrick Mennucci, venu voter peu après 8h30 au Palais de la Bourse accompagné de deux de ses enfants, sa fille Camille, 28 ans et Hugo, 18 mois, n'a pas réussi à entamer la confiance du maire sortant Jean-Claude Gaudin. « On a fait tout ce qu'on devait faire, on a fait le travail », a indiqué M. Mennucci, vêtu d'un costume bleu sombre et cravate bleu clair. M. Gaudin, réélu au premier tour dans son secteur, le 4ème, n'a pas eu besoin de se rendre de nouveau aux urnes dimanche.
Lire : Second tour : le PS craint la déroute, l'UMP s'apprête à pavoiser
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Le FN en tête dans 21 communes
A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen accompagne Steeve Briois, candidat Front National, dans les rues de la ville, le 23 mars.
Le Front national fonde aussi de grands espoirs, depuis la victoire au premier tour de son secrétaire général, Steeve Briois, à Hénin-Beaumont, lequel a été formellement élu maire dimanche par son conseil municipal. Lors de son arrivée au conseil municipal inaugural de Hénin-Beaumont à 9 h 30, Marine Le Pen a salué « une ère nouvelle pour Hénin-Beaumont » et dit espérer arriver en tête aux élections européennes « pour revoir les lois sur les frontières et préparer la sortie de l'Europe », rapporte la correspondante du Monde, Florence Aubenas.
Lire : Steeve Briois a été élu maire de Hénin-Beaumont
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Le frontiste Louis Alliot affronte le socialiste Jean-Marc Pujol au second tour de la municipale à Perpignan, le 30 mars 2014.
Arrivé en tête dans 21 communes au premier tour, le FN sera présent dans 328 d'entre elles. Le parti de Marine Le Pen espère remporter Fréjus et Béziers, où il soutient Robert Ménard. Le directeur du festival d'Avignon a menacé de délocaliser l'événement en cas de victoire du candidat du FN, Philippe Lottiaux, arrivé en tête au premier tour.
Lire : Municipales : pourquoi le FN fait vraiment mieux qu'en 2008 ?
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Le candidat FN Florian Philippot a voté au lycée Jean Moulin de Forbach, en Moselle, à 11 heures, rapporte le correspondant du Monde, Matthieu Goar. « Je suis confiant car nous avons fait une belle campagne. Forbach doit choisir le changement, le vrai changement. Il y a eu une réelle volonté de vote utile, mais aussi une envie d'envoyer un signal fort au gouvernement et à François Hollande. Il y a de fortes chances que Forbach soit bleu marine ce soir», a déclaré le numéro deux du FN, en tête du premier tour avec 35,75 % des voix, tout en prédisant un scrutin « serré ».
Interrogé sur l'isolement de la sous-préfecture de Moselle en cas de victoire frontiste, M. Philippot a ironisé : « C'est ce que tout le monde a dit pour Hénin-Beaumont et depuis une semaine tout se passe bien. »
Lire également : Marine Le Pen détaille au « Monde » sa stratégie de conquête du pouvoir
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Un remaniement à l'issue du scrutin ?
Il s'agit du premier scrutin national pour François Hollande depuis le début de son quinquennat, en mai 2012, et l'ampleur de la déconvenue essuyée par les socialistes au premier tour renforce l'hypothèse d'un remaniement rapide, désormais jugé inéluctable. Ce second tour intervient de surcroît à l'issue d'une semaine particulièrement difficile pour la majorité, qui a dû encaisser de nouveaux revers, avec le bond du chômage en février qui atteint le chiffre record de 3,34 millions de personnes, suivi de la censure de la loi Florange sur la reprise de sites rentables — promesse de M. Hollande — par le Conseil constitutionnel.
Lire : Remaniement : François Hollande a pris sa décision
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La grosse inconnue demeure le maintien de Jean-Marc Ayrault à son poste, les deux noms les plus souvent cités pour son remplacement éventuel étant ceux de Manuel Valls et Laurent Fabius. De toute évidence, le président Hollande devrait prendre sa décision en tout début de semaine prochaine, peut-être dès lundi, au vu des résultats de dimanche.
Lire : Le « 21 avril » municipal de Hollande
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Sujet: Municipales : taux de participation en baisse au second tour 
Dim 30 Mar - 10:58