Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 22.03.2014 à 21h24 • Mis à jour le 22.03.2014 à 22h58
Abdelaziz Bouteflika.
Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, qui brigue à 77 ans un quatrième mandat présidentiel, estime dans une lettre diffusée samedi 22 mars par l'agence de presse algérienne APS que sa santé fragile n'est pas un obstacle à sa réélection, et il promet des réformes constitutionnelles s'il l'emporte le 17 avril.
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« Les difficultés liées à ma santé ne semblent pas me disqualifier à vos yeux ou plaider en faveur de ma décharge des lourdes responsabilités qui ont eu raison d'une bonne partie de mes capacités », a-t-il dit dans cette lettre aux Algériens, en réaction à une contestation de sa candidature.
Depuis l'annonce de sa candidature le 22 février, les manifestations de rue se sont multipliées dans le pays, les problèmes de santé du président alimentant les doutes sur sa capacité à continuer à diriger le pays. Au pouvoir depuis 15 ans, et âgé de 77 ans, le chef de l'Etat apparaît considérablement amoindri des suites d'un AVC en avril 2013 qui avait nécessité son hospitalisation à Paris.
« Vous tenez à ce que je voue mes dernières forces au parachèvement de la réalisation du programme pour lequel vous m'avez, chaque fois, donné mandat », ajoute-t-il. Il dit que « c'est avec un lourd sentiment de responsabilité » qu'il a reçu les appels l'exhortant se porter candidat à la présidentielle. « Je suis en devoir de répondre positivement, car je ne suis jamais, ma vie durant, dérobé à aucun devoir au service de ma patrie ».
« Il me coûterait de rester sourd à vos appels. Aussi, ai-je décidé pour ne point vous décevoir, de me porter candidat l'élection présidentielle du 17 avril 2014 et de mettre toute mon énergie au service de la concrétisation de vos voeux », poursuit-il.
UNE RÉVISION DE LA CONSTITUTION
Le chef de l'Etat sortant s'engage par ailleurs dans cette lettre à réviser la Constitution au cours de cette année s'il est réélu. M. Bouteflika avait mis en oeuvre dans la foulée du Printemps arabe en 2011 des réformes politiques incluant une révision de la Constitution qui devrait proposer une limitation du nombre de mandats présidentiels. Cette limitation avait été supprimée par une révision partielle de la Constitution en 2008, ce qui avait permis à M. Bouteflika de briguer un 3e quinquennat en avril 2009.
Il affirme aussi qu'il se propose « de consacrer le nouveau mandat à préserver l'Algérie des effets des hostilités internes et externes avérées et potentielles (...) et à apaiser notre société (...) loin des rivalités stériles et des déchirements ravageurs ». Il faisait référence notamment aux violences inter-communautaires qui secouent la région de Ghardaïa, à 600 km au sud d'Alger, qui ont fait au moins sept morts et des centaines de blessés depuis décembre.
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