Le Monde.fr avec AFP | 28.02.2014 à 02h17 • Mis à jour le 28.02.2014 à 05h56
Un porte-parole du Pentagone, le colonel Steven Warren, a indiqué qu'il s'agissait de missiles de type Scud à courte portée, que les Nord-Coréens sont autorisés à tester.
La Corée du Nord a effectué, jeudi 27 février, un tir d'essai en mer de quatre missiles à courte portée, a annoncé le ministère sud-coréen de la défense, au moment où Washington et Séoul effectuent des manœuvres critiquées par Pyongyang.
Les missiles nord-coréens ont été tirés en direction de la mer sur la côte orientale de la Corée du Nord, a indiqué un porte-parole du ministère sud-coréen. Ils avaient une portée de 200 km.
A Washington, la porte-parole du département d'Etat américain, Jen Psaki, a exhorté la Corée du Nord « à faire montre de modération et à prendre des mesures pour améliorer ses relations avec ses voisins ».
Un porte-parole du Pentagone, le colonel Steven Warren, a cependant indiqué qu'il s'agissait de missiles de type Scud à courte portée, que les Nord-Coréens sont autorisés à tester. « Nous assistons à ce type d'essais de missiles assez régulièrement », a-t-il précisé, indiquant qu'il s'agissait d'un « essai non annoncé » à l'avance et qui « ne visait personne » en particulier. « Néanmoins, nous continuons d'appeler les Nord-Coréens à éviter les actions provocatrices », a-t-il encore déclaré.
UN « ACTE CALCULÉ DE PROVOCATION »
Pour Séoul, l'opération nord-coréenne est un « acte calculé de provocation », a déclaré à la presse le porte-parole du ministère de la défense, Kim Min-Seok. Ce dernier a indiqué que les missiles étaient en effet des Scud, dotés d'une portée de 300 à 800 km et capables d'atteindre n'importe quelle cible en Corée du Sud. « Si le Nord essaye d'améliorer ses Scuds ou les teste, nous analysons toujours la situation pour réfléchir à des contre-mesures », a-t-il ajouté.
Washington et Séoul ont démarré lundi leurs exercices militaires conjoints annuels, en dépit des protestations de Pyongyang qui les considère comme un entraînement à l'invasion du nord de la péninsule coréenne. Le Nord teste régulièrement ses missiles et les analystes estiment que l'essai de jeudi ne provoquera pas forcément une brusque montée des tensions entre les deux voisins.
Après des mois de fortes tensions ces derniers mois, les relations entre Séoul et Pyongyang sont entrées dans une phase de calme relatif, qui s'est traduit en février par la réunion de familles séparés par la guerre de Corée (1950-1953), les premières depuis trois ans.