Le Monde.fr avec AFP | 20.02.2014 à 09h29 • Mis à jour le 20.02.2014 à 13h16
L'hôpital Cochin à Paris a ouvert une enquête interne « pour éclaircir les circonstances » de la mort « inexpliquée » d'une sexagénaire, le 15 février au service des urgences.
Cette patiente de 61 ans a succombé après avoir été « conduite aux urgences par les pompiers pour une plaie du pied », à la suite d'« une chute sans signe de gravité », précise le directeur général de l'hôpital dans un communiqué publié jeudi 20 février. Les résultats sont attendus « dans le courant de la semaine prochaine », selon le directeur général des hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch.
« Une enquête interne est donc diligentée pour éclaircir les circonstances et les causes de ce décès inexpliqué. La patiente a été prise en charge dans la demi-heure pour un premier examen, qui n'a pas, lui non plus, montré de signe de gravité objectif. »
Elle a ensuite été « installée en zone de surveillance, à proximité des soignants », selon l'hôpital, pour lequel « il existe des incertitudes sur ce qui s'est déroulé dans les heures qui ont suivi, le décès de la patiente ayant été constaté à 23 heures ».
Le communiqué indique que « les effectifs médicaux et paramédicaux étaient au complet » et que « l'activité du service d'accueil des urgences de l'hôpital Cochin le samedi 15 février 2014 était dans la moyenne de celle observée ces dernières semaines ». La ministre de la santé Marisol Touraine a demandé de faire « la lumière dans les meilleurs délais » sur cette affaire.
UN SERVICE SATURÉ ?
Des médecins engagés contre la réorganisation de l'hôpital parisien de l'Hôtel-Dieu ont toutefois réfuté que les effectifs aient été au complet, affirmant dans un communiqué que « le service d'urgences de Cochin était complètement saturé, comme le sont quotidiennement toutes les urgences parisiennes depuis la fermeture de l'Hôtel-Dieu le 4 novembre ».
L'association L'Hôpital pour tous, dont fait notamment partie le docteur Gérald Kierziek, fer de lance du combat contre la fermeture des urgences de l'Hôtel-Dieu, enjoint à Martin Hirsch de « rouvrir immédiatement » ces urgences dans le plus vieil hôpital de la capitale. Ce dernier a assuré qu'« à [sa] connaissance il n'y avait pas d'interférence » entre le décès et « la réorganisation de l'Hôtel-Dieu ».
Lire aussi : Hôtel-Dieu : les opposants à la fermeture des urgences ne désarment pas
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