Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 31.01.2014 à 10h09 • Mis à jour le 31.01.2014 à 10h53
Vue aérienne de la centrale nucléaire de Sellafield , en novembre 2009.
Un « niveau élevé de radioactivité » a été détecté sur l'un des moniteurs de radiation du site de retraitement nucléaire de Sellafield, dans le nord-ouest de l'Angleterre, vendredi 31 janvier. Par « mesure de prudence et de précaution », le site, utilisé pour le stockage des déchets nucléaires et le retraitement des déchets hydrocarbures, « opère normalement mais avec moins de personnel aujourd'hui », a précisé l'opérateur.
Toujours selon la direction du site, le niveau mesuré est supérieur à la radioactivité normale, mais bien inférieur au seuil à partir duquel des mesures doivent être prises par les employés sur les lieux et en dehors.
Sellafield a été la première centrale nucléaire dans le monde à fournir de l'électricité au public, mais elle a cessé d'en produire en 2003. Le site, en activité depuis 68 ans, est désormais utilisé pour le stockage des déchets nucléaires et le retraitement du combustible usé. En mars 2013, il avait été momentanément fermé « par précaution » à cause d'intempéries.
Lire notre décryptage Le démantèlement des centrales nucléaires, un marché prometteur
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/03/05/le-demantelement-des-centrales-nucleaires-un-marche-prometteur_1648968_3244.html
CRITIQUÉ PAR LE PARLEMENT
Au début de l'année 2013, le Public Accounts Committee (qui dépend de la Chambre des députés et examine la dépense publique) a critiqué l'administration du site par le consortium privé qui en assure la gestion.
Il accusait Nuclear Management Partners (NMP), composé d'Amec en Grande-Bretagne, Areva en France et la firme américaine URS, d'avoir échoué à endiguer la hausse des coûts et les retards dans le traitement des déchets et le démantèlement des installations.