Le HuffPost avec AFP | Publication: 18/01/2014 16h46 CET | Mis à jour: 18/01/2014 18h46 CET
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TULLE - François Hollande a présenté ses vœux aux Corréziens ce samedi 18 janvier. Devant un parterre de 93 journalistes français et internationaux, désireux, entre autres, de l'interroger sur sa vie privée, François Hollande a parlé vie rurale et collectivités territoriale.
Comme lors de sa conférence de presse, mardi 14 janvier, le Président n'a fait aucun commentaire sur sa vie privée et a préféré se concentrer sur les sujets du jours : le regroupement des régions, la défense du département, et a lancé un appel au regroupement des communes (voir la vidéo ci-dessus).
"Les départements gardent leur utilité pour assurer la cohésion sociale, la solidarité territoriale et je ne suis donc pas favorable à leur suppression pure et simple comme certains le réclament car des territoires ruraux perdraient en qualité de vie sans d'ailleurs générer d'économies supplémentaires", a déclaré le président de la République.
"Mais on ne peut pas tenir ce raisonnement partout, dans les grandes agglomérations", a-t-il ajouté faisant valoir que "Paris, d'ailleurs, est à la fois une ville et un conseil général". "Dans la région parisienne, que signifient encore les frontières départementales?", s'est-il interrogé. Le président avait déjà évoqué cette réorganisation territoriale lors de sa conférence de presse semestrielle mardi.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault s'était dit jeudi favorable à la "suppression des départements de la première couronne" parisienne, soit les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne. A Tulle, François Hollande a à nouveau proposé de s'inspirer de l'exemple de Lyon, où les compétences du conseil général dans l'agglomération ont été transférées à la métropole.
"Dans le Rhône, l'agglomération de Lyon a repris les compétences du département et ce raisonnement peut être évoqué dans d'autres lieux où des métropoles disposent de moyens tout à fait capables d'assurer aussi l'organisation nécessaire qui est aujourd'hui celle des conseils généraux", a-t-il dit en Corrèze.
Hollande s'est tenu à l'écart des bains de foule
Avant son discours de 30 minutes, le Président a inauguré le nouveau centre de secours de Vigeois, chef-lieu d'un canton qu'il avait ravi à la droite en 2008 et dont il est resté le conseiller général jusqu'à son accession à l'Elysée. Il s'est tout juste autorisé une allusion à la politique et à son pacte de responsabilité proposé aux entreprises, que l'aile gauche de sa majorité critique. L'ancien centre de secours était d'un accès difficile l'hiver, "situé dans un virage, je ne vais pas dire un tournant parce que ça pourrait être mal compris", a-t-il plaisanté, évoquant à demi-mot sa revendication mardi d'une ligne social-démocrate.
François Hollande ne s'est pas rendu, en revanche, au marché de Tulle, pour une déambulation, comme il en a pris l'habitude chaque fois qu'il est de retour dans son fief depuis son élection à l'Elysée. Lors de ses précédentes visites, il était le plus souvent accompagné de sa compagne Valérie Trierweiler. Mais, à la suite de la publication du magazine Closer révélant la liaison du président avec l'actrice Julie Gayet, la première dame a été hospitalisée.
Samedi, la journaliste était toujours à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. Dès que les médecins l'autoriseront à sortir, elle pourra aller se reposer, si elle le désire, à La Lanterne, la résidence présidentielle à Versailles, pour y poursuivre sa convalescence, a-t-on confié à l'AFP dans l'entourage de François Hollande.