Jamel Administrateur
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| Sujet: Règlement de comptes : à Marseille, les années se suivent et se ressemblent Mar 31 Déc - 21:53 | |
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Publié le 31/12/2013 à 06:13 - Modifié le 31/12/2013 à 10:02
Deux hommes cagoulés et armés ont été abattus à la kalachnikov ce 31 décembre, les 18e et 19e victimes d'un règlement de comptes de l'année dans la région.
Les policiers sur les lieux où les deux hommes ont été retrouvés morts le 31 décembre dans le 13e arrondissement de Marseille. Deux hommes à bord d'une voiture, cagoulés et armés, ont été tués d'une rafale de kalachnikov dans les quartiers nord de Marseille, dans la nuit de lundi à mardi, au dernier jour d'une année 2013 meurtrière. Ces deux nouvelles victimes, survenues après une longue période d'accalmie, portent à 20 le nombre de morts dans des règlements de comptes à Marseille et dans sa région, souvent sur fond de trafic de drogue dans les cités, selon le décompte de l'AFP, un chiffre comparable à l'an passé. En 2012, 22 personnes avaient été abattues dans des circonstances analogues.
Les faits se sont déroulés à 1 heure du matin, sur une voie rapide près du métro Frais Vallon, dans le 13e arrondissement, là où Adrien Anigo, le fils du directeur sportif de l'Olympique de Marseille José Anigo, avait été abattu le 5 septembre. Les deux hommes ont été retrouvés morts dans leur voiture, une Golf immatriculée à Marseille. Leur attirail et la présence d'une kalachnikov à l'intérieur du véhicule laissent penser qu'il s'agirait de malfaiteurs prêts à passer à l'acte, selon les premiers éléments de l'enquête. Alertés par un automobiliste, les marins-pompiers n'ont pu que constater leur décès. Les victimes n'avaient pu être identifiées à ce stade, un processus qui devrait prendre plusieurs heures. Les auditions de témoins étaient en cours, a précisé à l'AFP le directeur interrégional de la PJ, Christian Sainte, présent sur les lieux du drame aux côtés du préfet de police Jean-Paul Bonnetain et d'un représentant du parquet. Sur place, les policiers procédaient aux premières constatations, plusieurs dizaines d'étuis de kalachnikov étant disséminés au sol.
"La spirale ne diminue pas"L'enquête a été confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Marseille, déjà en charge de plusieurs dossiers de ce type. Le dernier homicide par balle, sur un mode opératoire similaire, remonte au 11 novembre, quand un individu de 24 ans avait été tué à l'arrière d'un taxi d'une rafale de kalachnikov dans le 13e arrondissement également. La veille, un homme d'une trentaine d'années avait trouvé la mort dans un guet-apens, dans le 15e arrondissement de la ville, atteint de plusieurs balles alors qu'il se trouvait au volant de son véhicule. "Le décompte macabre ne s'arrête pas en fin d'année", a réagi auprès de l'AFP le délégué zonal adjoint d'Alliance, David-Olivier Reverdy, appelant à "s'abstenir de tout triomphalisme, car une analyse fine des règlements de comptes démontre que la spirale ne diminue pas". L'année 2011 s'était aussi achevée par une découverte sinistre. Trois jeunes hommes âgés d'à peine 20 ans avaient été retrouvés carbonisés au soir de Noël, dans une voiture aux Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône). La mère de l'un d'entre eux a prévu d'organiser mercredi une marche blanche au départ de la cité des Micocouliers, dans le nord de Marseille, d'où les victimes étaient originaires, jusqu'à la cité de Bassens où ils auraient été exécutés par balle avant l'incendie de leur véhicule, sur fond de guerre pour le contrôle du trafic de stupéfiants. Face à cette violence endémique, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait dévoilé début novembre un plan d'urgence comportant des mesures pour la santé, l'éducation, l'emploi et la sécurité, annonçant également plus de trois milliards d'investissements dans les transports et les infrastructures, particulièrement pour désenclaver les quartiers nord. | |
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