Bouteflika présidera lundi un Conseil des ministres bien particulier

Bouteflika présidera lundi un Conseil des ministres bien particulier

Par Abbès Zineb | 29/12/2013 | 19:24



La presse a longuement spéculé en ce début de semaine sur le fait de savoir si le président Bouteflika signera la loi de finance 2014. La réponse à cette question légitime, en raison de l’état de santé du président, est venue cet après midi de la présidence de la République qui annonce un Conseil des ministres pour demain lundi.

Il sera question donc de cette loi de finance 2014 qui sera donc signée, mais nos sources nous ont indiqué que d’autres projets seront sur la table de ce Conseil des ministres de fin d’année. Ils portent sur le passeport biométrique, l’aviation civile, les ressources biologiques et les mutuelles sociales. Mais puisque le communiqué de la présidence annonçant le Conseil des ministres est laconique, une autre question se pose : le projet de révision constitutionnelle figurera t-il au menu ?

Abdelkder Messahel, interrogé samedi, lors de sa conférence de presse conjointe avec Ramtane Lamamra avait éludé la question en expliquant qu’ « il n’en sait rien ». Pourtant les dernières sorties de Amar Saâdani, notamment à Sidi Bel Abbes, ont remis la question sur la table. En effet, en s’adressant aux militants de l’ouest du pays, dans la ville d’Amar Tou, il avait appelé le président Bouteflika à faire réviser la Constitution, expliquant que c’était « une urgence politique du pays ».

Sachant que le chef contesté du FLN n’est que la voix de son maitre, on se demande si ce projet de révision est encore dans les tablettes de Bouteflika où s’il ne s’agit pas de diversion. Car, à quelques jours de la convocation du corps électoral pour la présidentielle prévue pour le 17 avril prochain, il semble difficile de caler dans le calendrier la mise en œuvre de ce projet, d’autant que le président aura toute la latitude de le faire après l’élection.

Rien n’urge et la démarche risque d’être mal vu de l’extérieur à qui il faut d’abord convaincre de l’opportunité d’un quatrième pour un président -candidat qui n’est pas en pleine possession de ses capacités fonctionnelles et neurologiques, une conséquence de l’AVC dont il avait été victime en juillet dernier.

D’ailleurs, le cérémonial de la signature de la loi de finance, suivi juste après la traditionnelle photo de famille avec tous les membres du gouvernement sera une occasion pour les algériens de voir dans quel état de santé est leur président.