Jamel Administrateur
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| Sujet: Centrafrique : Hollande défend sa décision souveraine Sam 14 Déc - 7:03 | |
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Centrafrique : Hollande défend sa décision souveraine
Publié le 14.12.2013, 06h48 | Mise à jour : 07h05
Bangui (Centrafrique), vendredi. Les soldats français du 1er régiment de hussards parachutistes interviennent dans une église où un soldat de la SELEKA a menacé de son arme des chrétiens. S'il a décidé de déclencher l'opération Sangaris en Centrafrique, sa deuxième intervention militaire en vingt mois à l'Elysée, c'est d'abord pour éviter des massacres. Mais aussi au nom de « la grandeur de la France ». En marge de sa visite au Brésil et en Guyane, François Hollande est revenu sur l'importance que revêt à ses yeux la place de l'Hexagone.
« C'est important que la France, dans le concert des Nations, puisse intervenir de manière forte », défend ce président socialiste qui s'est si bien coulé dans les institutions gaullistes. « J'ai pris la décision », lançait-il ainsi à Sao Paulo jeudi, à la première personne du singulier. Interrogé sur le soutien des Français à cette nouvelle intervention, Hollande explique ne pas vouloir céder à une « démocratie d'opinion » où l'« on pourrait toujours se dire que le mieux est de ne rien faire ». Et de rappeler le précédent du génocide au Rwanda, où l'inertie de Paris avait été épinglée. « Ma responsabilité de président de la République, c'est de prendre cette décision », insiste-t-il, relevant que « si la France n'avait pas élevé la voix » sur la Syrie, la destruction des armes chimiques ne serait pas engagée. Selon notre enquête BVA, 72% des sondés s'attendent à ce que l'opération Sangaris soit plus longue que les six mois prévus, mais 50% font confiance à Hollande pour la mener. Un score confortable au regard de son impopularité. 500 000 euros par jour pour 1 600 hommes engagés
Questionné sur le risque d'enlisement, l'Elysée se veut rassurant, mais concède que « les prochaines semaines vont être décisives », voire « très difficiles », avant que les forces africaines prennent le relais pour assurer la sécurité et la transition vers des élections. Mais « s'il y avait eu des massacres qui se prolongeaient (…), on aurait été regardé comme n'ayant pas fait notre devoir », argumente le président. En clair : Paris n'avait pas le choix. Et Hollande, lyrique, de raconter qu'à Bangui, où il s'est rendu mardi, les 40 000 personnes entassées autour de l'aéroport « regardent le drapeau français comme une protection ». Quant au coût de l'intervention pour les caisses de l'Etat, le président relativise et rappelle que le retrait anticipé d'Afghanistan a permis de faire des économies. Il entend néanmoins demander au Conseil des 19 et 20 décembre à Bruxelles la création d'un fonds européen permanent pour financer les actions urgentes. Plus pour des questions de « principe » que de budget. Car selon l'Elysée, Sangaris ne coûte "que" 500 000 euros par jour pour 1 600 hommes engagés. A comparer avec les 500 à 600 millions d'euros déboursés en un an pour l'opération Serval au Mali, soit 1,3 à 1,6 millions par jour. Ou avec le milliard d'euros que la France dépense en moyenne depuis dix ans pour ses opérations extérieures, rappelle la présidence. | |
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