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| Sujet: À l'approche de la conférence de Genève II : Lakhdar Brahimi propose une nouvelle République en Syrie Ven 6 Déc - 11:01 | |
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International Mercredi, 04 Décembre 2013 09:50
À l’approche de la conférence de Genève II : Lakhdar Brahimi propose une nouvelle République en Syrie
Par : Merzak Tigrine
Mettant à profit sa longue expérience de médiateur international, au cours de laquelle il a apporté sa contribution au règlement de nombreuses crises, l’émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe s’est déclaré lundi en faveur de la création d’une nouvelle République en Syrie.Déterminé à faire avancer le dossier syrien, Lakhdar Brahimi a apporté lundi sa touche à l’opération en se déclarant en faveur de la création d'une nouvelle République en Syrie dont “la nature” sera définie par les Syriens eux-mêmes, a-t-il tenu à préciser. En effet, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision publique suisse RTS, l’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe a affirmé : “À mon humble avis, cela doit finir dans un nouvel ordre républicain démocratique non sectaire en Syrie ouvrant la voie à ce que j'appelle la nouvelle République de Syrie”. L’ancien chef de la diplomatie algérienne a cependant précisé qu’“il appartiendra à tous les Syriens de décider quel est cet ordre nouveau qui va prévaloir dans leur pays et quelle sera la nature de la nouvelle République qui verra le jour”. Revenant sur la gravité de la situation dans ce pays, Lakhdar Brahimi a également appelé à un “règlement assez rapide” du conflit, “ou bien nous allons avoir (...) une méga-Somalie (...) avec des chefs de guerre, des émirs de toutes sortes et des ‘warlords’ (en anglais dans le texte, seigneurs de la guerre) qui vont se diviser le pays”. Néanmoins, il a estimé que “les Syriens voulaient conserver l'unité de leur pays”, tandis que “la région et le monde ont besoin d'une Syrie unifiée”. Quant à une éventuelle présence du chef de l’État syrien à la conférence de Genève, il a estimé : “Je ne crois pas qu'Al Assad sera là. Je ne crois pas que Bachar al-Assad voudra venir à Genève dans les circonstances actuelles”, tout en relevant que ce qui est de toute façon prévu par le communiqué de Genève de l'an dernier “c'est qu'il y ait une délégation du gouvernement et une des représentants de l'opposition qui parlent ensemble pour créer un exécutif nouveau qui exercera en principe tous les pouvoirs pendant une période transitoire à déterminer”. Concernant la fin de la guerre en Syrie, Lakhdar Brahimi a souligné que “pour le moment, les parties ne semblaient pas prêtes à parler d'un cessez-le-feu avant la réunion”. “Nous les invitons tous les jours à faire des gestes qui faciliteront une réunion à Genève, mais il n'y a pas de répondant de leur part”, a-t-il déploré. Il y a lieu de signaler que Lakhdar Brahimi a renouvelé son souhait que l'Iran et l'Arabie Saoudite participent à la Conférence de paix pour la Syrie le 22 janvier à Genève. Par ailleurs, la haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a fait état lundi pour la première fois de preuves indiquant “une responsabilité” du président Bachar al-Assad dans des crimes contre l'humanité en Syrie, où le conflit a tué près de 126 000 personnes. Navi Pillay a indiqué à Genève que la commission d'enquête sur la Syrie du Conseil des droits de l'homme avait “produit d'énormes quantités de preuves (...) sur des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité”, ajoutant : “Les preuves indiquent une responsabilité au plus haut niveau du gouvernement, y compris du chef de l'État.” La commission a pour mission d'enquêter sur toutes les violations des droits de l'homme depuis mars 2011, date du début de la révolte en Syrie, et d'identifier les coupables afin qu'ils soient jugés. M. T | |
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