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Nucléaire iranien : les chefs de la diplomatie à Genève pour sceller un accord
Le 23.11.2013 à 07h41 • Mis à jour le 23.11.2013 à 13h06
Laurent Fabius, accompagné de plusieurs de ses collègues occidentaux, s'est rendu à Genève samedi 23 novembre au matin.
Les ministres des affaires étrangères des pays participant aux négociations sur le nucléaire iranien se sont retrouvés samedi 22 novembre à Genève pour tenter d'aboutir à un accord d'étape, à l'issue de discussions dont la conclusion semblait se rapprocher.
Arrivé samedi matin à Genève, Laurent Fabius a été rejoint peu après par le secrétaire d'état John Kerry, qui s'est entretenu avec Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, puis avec Sergueï Lavrov, son homologue russe. Les ministres chinois, allemand et britannique ont également rallié la Suisse samedi.
"UNE VRAIE CHANCE D'ACCORD"
Arrivé sur place vendredi, le ministre russe des affaires étrangères a rencontré son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif. Dans un communiqué publié samedi matin à l'issue de cette rencontre, le ministre russe explique "que, pour la première fois depuis de nombreuses années, le [groupe] 5+1 [les six puissances négociatrices] avait une vraie chance d'arriver à un accord.
"Ce n'est pas fait. Il y a une vrai chance, mais il y a encore beaucoup de travail à accomplir", a déclaré Guido Westerwelle, le ministre allemand des affaires étrangères à son arrivée sur les bords du lac Léman. "Les négociations restent difficiles" a souligné samedi en fin de matinée le chef de la diplomatie britannique, William Hague.
En milieu de journée, samedi, le ministre iranien des affaires étrangères a durcit le ton en expliquant que son pays s'opposera à toute "demande excessive" qui le priverait de ses droits.
DES PROGRÈS DANS LES NÉGOCIATIONS
Les diplomates négocient depuis mercredi dans la ville suisse un accord d'étape pour limiter le programme nucléaire iranien controversé en échange d'un allègement de sanctions.
Les discussions – extrêmement confidentielles – ont considérablement progressé mais plusieurs points restent en suspens. "C'est la dernière ligne droite mais les négociations précédentes nous ont appris la prudence", a fait valoir une source diplomatique française. "Deux ou trois points de divergences persistent, mais les deux parties se sont rapprochées d'un accord. Il faut voir si nous pouvons régler les différences", a expliqué samedi Abbas Araghchi, chef des négociateurs iraniens.
Ce dernier n'a par ailleurs "ni confirmé ni démenti" vendredi soir les informations de la presse iranienne selon lesquelles les interlocuteurs de l'Iran avaient accepté le droit, revendiqué par Téhéran, d'enrichir l'uranium sur son sol, un des points cruciaux des négociations.
Au cours du dernier round de discussions du 6 au 9 novembre à Genève, les ministres étaient également venus mettre leur poids dans la balance, mais les négociations s'étaient achevées sans accord, en raison notamment de la position des Français, qui avaient considérablement durci les exigences des pays du P5+1 (USA, Grande-Bretagne France, Russie, Chine, et Allemagne).
Cette position, qui avait bon gré mal gré été endossée au final par tous les membres des 5+1 avait été très critiquée en Iran, où M. Fabius a été accusé d'avoir fait capoter un accord.