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Allemagne : Merkel consent à un salaire minimum pour tous
Publié le 21.11.2013, 11h59 | Mise à jour : 14h17 La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé jeudi que l'Allemagne allait se doter d'un salaire minimum généralisé.
L'Allemagne s'oriente-t-elle vers la fin du dumping social qui favorise les pays où la main d'oeuvre est moins chère que chez le voisin ? La chancelière allemande Angela Merkel a affirmé jeudi que l'Allemagne allait se doter d'un salaire minimum généralisé, une concession qu'elle doit faire à ses futurs partenaires de gouvernement sociaux-démocrates.
«Nous allons décider des choses que, au vu de mon programme, je ne considère pas comme justes, parmi elles un salaire minimum généralisé», a dit la chancelière dans un discours à Berlin, évoquant les négociations en cours entre son parti conservateur et les sociaux-démocrates (SPD) pour former un gouvernement.
L'Allemagne n'a pas de salaire minimum pour tous pour le moment, les salaires sont négociés branche par branche entre les partenaires sociaux et dans certains secteurs les salariés touchent moins de cinq euros. C'est cette concurrence déloyale et le recours massif à des travailleurs de l'est qui étaient pointés du doigt par les producteurs bretons pour expliquer la crise porcine.
Inquiétude des conservateurs sur l'impact sur l'emploi Proche du Parti socialiste français, le SPD a fait campagne pour un salaire minimum horaire de 8,50 euros. «Une appréciation réaliste (de la situation) montre que les sociaux-démocrates ne vont pas conclure les négociations sans» un salaire minimum, une de leurs revendications centrales, a-t-elle dit, ne livrant aucun détail sur son niveau ou sa date d'introduction.
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Moscovici salue l'initiative Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a salué jeudi l'annonce d' Angela Merkel. «C'est un signal d'une approche peut-être plus coopérative des politiques économiques en Europe», a-t-il dit en marge d'un colloque financier à Paris, au moment où l'Allemagne est encouragée de toutes parts à mettre davantage sa bonne santé économique au service de ses partenaires européens.»
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«Je vais tout faire, le (parti conservateur) CDU va tout faire» pour minimiser les effets sur l'emploi d'un tel salaire minimum, a ajouté la chancelière, qui s'adressait à un parterre de patrons allemands. Elle a aussi rappelé que le gouvernement de coalition en gestation n'était «pas la constellation rêvée» des intéressés mais «le résultat du vote» des électeurs allemands, le 22 septembre.
Elle a martelé que son parti n'allait pas céder sur un autre point cher au SPD, une hausse des impôts pour les plus nantis. Ni sur la priorité donnée à l'allègement de la dette allemande, un «projet central» du gouvernement allemand pour les quatre prochaines années.