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Y-a-t-il encore des raisons d'y croire ?
Mis à jour le 16/11/2013 à 19:02 - Publié le 16/11/2013 à 18:17
Pogba a montré la voie vendredi soir. Aux autres de suivre...
Passée à côté de son sujet en Ukraine, l'équipe de France est-elle capable d'inverser la tendance mardi pour décrocher sa place au Mondial ? Pourquoi pas, mais à condition…Jamais une équipe n'a remonté un score de 2-0 en barrages de la zone Europe. Pour aller au Brésil et ne pas commémorer de la plus triste des manières les 20 ans de France-Bulgarie, les Bleus devront donc écrire l'histoire. Leur histoire. Un de ces matches qui font date. Une remontée fantastique et, pourquoi pas, fondatrice pour la suite. Et si les bases fragiles entrevues à Kiev n'incitent guère à l'optimisme, tout espoir n'est pas perdu pour autant…
Que «le mur jaune» se fissure«On est tombé face à une équipe bien regroupée, un mur jaune», décrivait Hugo Lloris vendredi soir. Solides et solidaires, les Ukrainiens ont parfaitement justifié leur statut de meilleure défense des qualifications juste derrière l'Espagne (4 buts encaissés en 10 matches, contre 3 en 8 matches pour la Roja). Ils ont aussi confirmé leur rudesse au combat. Souvent à la limite. Parfois au-delà, ce qui leur a valu quatre cartons jaunes et un rouge. Expulsé après avoir été doublement averti, le défenseur central Kucher sera automatiquement suspendu mardi au Stade France. Tout comme le latéral droit Fedetskiy, qui paie une accumulation de cartons. Une moitié de défense en moins et c'est toute la muraille ukrainienne, infranchissable depuis huit rencontres, qui pourrait s'effondrer.
«Il faudra trouver une autre recette pour le retour», a d'ailleurs déjà prévenu le sélectionneur Mikhail Fomenko
. A l'équipe de France, la dernière à avoir marqué deux buts à l'Ukraine, à l'Euro 2012 (0-2), d'en profiter.
Que Deschamps soit à la hauteur de sa réputation La victoire est en lui. Didier Deschamps, l'homme qui a tout gagné en tant que joueur et qui a entamé sa carrière d'entraîneur sur les mêmes bases. Le dernier à avoir emmené un club français en finale de Ligue des champions (Monaco, en 2003). Celui qui a dépoussiéré la salle des trophées de l'OM après des années de disette. Pourtant, aujourd'hui, «DD» est loin de l'image du «père la victoire». Très loin. Avec presqu'autant de succès que de défaites depuis sa nomination (7 contre 6, pour 4 nuls), l'ancien capitaine de la «génération Zidane» présente même l'un des pires bilans à la tête des Bleus. A Kiev, ses principaux choix (Nasri, Rémy) ont tourné au fiasco. Lui aussi aura donc une revanche à prendre mardi. En si peu de temps, il est de toute façon le seul capable de redonner un cap à une formation qui semble perdue, sans âme…
Que les cadres se montrent au niveauOn reconnait les grands joueurs dans les grands matches. Bien connu, l'adage renvoie pour l'instant Eric Abidal, Patrice Evra ou encore Franck Ribéry à leurs insuffisances. Leaders de jeu et d'opinion chez les Bleus, les anciens mutins de Knysna ont failli vendredi, laissant Paul Pogba, 20 ans et 6 sélections, assumer le rôle de patron. En lice pour le titre de meilleur jeune de l'année, le Turinois a l'avenir devant lui. De nouvelles occasions de briller sur la scène internationale, il en aura. Abidal (34 ans), Evra (32 ans) voire Ribéry (30 ans) sont eux plus proches de la fin que du début. Déjà présents lors du désastre sud-africain, ils n'ont d'autre choix que de se racheter pour ne pas rester dans l'inconscient collectif comme les principaux fossoyeurs du foot français de ces vingt dernières années. Cela vaut évidemment encore plus pour Ribéry, prétendant à la récompense individuelle suprême de ce sport, mais incapable de tirer l'équipe vers le haut vendredi.
Que le Stade de France s'embraseSi la température était proche de 0°C vendredi soir, les 65.000 supporters ukrainiens
ont fait du Stade Olympique de Kiev une enceinte bouillante. Un brasier qui a porté les Jaune et Bleu et brûlé les pieds de beaucoup de Français. Un chaudron qui, aussi, a peut-être d'une certaine manière «poussé» l'arbitre de la rencontre à signaler le point de penalty sur une deuxième action litigieuse dans la surface française. Ce soutien inconditionnel, les Bleus en auront besoin pour créer l'exploit mardi. Pas vraiment réputé pour sa ferveur, le public du Stade de France devra se sublimer pour permettre aux joueurs de se transcender. Et, dans le pire des cas, de sortir avec les honneurs. Ensuite, et seulement ensuite, il sera temps d'ouvrir «la boîte à critiques».
Ukraine - France en images :