Le PIB a reculé de 0,1% au troisième trimestre, Bercy confirme ses objectifs

WEB - GOOGLE - ECONOMIE > Conjoncture

Le PIB a reculé de 0,1% au troisième trimestre, Bercy confirme ses objectifs

Mis à jour le 14/11/2013 à 10:38 - Publié le 14/11/2013 à 09:09


Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie.

INFOGRAPHIE - Ce recul «n'est pas une surprise», a sobrement commenté le ministre de l'Économie Pierre Moscovici jeudi matin.

L'éclaircie aura été de courte durée. Après un deuxième trimestre marqué par un net rebond du PIB de 0,5%, la croissance est repartie à la baisse au troisième trimestre. D'après les premiers résultats des comptes nationaux trimestriels publiés par l'Insee, le PIB a reculé de 0,1% sur la période de juillet à septembre. «Ce n'est pas une surprise», a sobrement commenté le ministre de l'Economie Pierre Moscovici, sur RTL ce matin.

L'Insee, qui tablait encore le mois dernier sur une stagnation, a revu ses chiffres à la baisse sous l'effet combiné d'un recul de l'investissement, d'une rechute des exportations et d'un ralentissement de la consommation de ménages.



L'investissement des entreprises en souffrance

L'investissement global a accentué sa baisse au troisième trimestre avec un recul de 0,6% contre -0,4% entre avril et juin. Il se contracte ainsi pour le septième trimestre consécutif. Celui des entreprises non financières, un bon indicateur de la conjoncture économique à moyen terme, a rechuté de 0,6% alors qu'il avait mis fin au deuxième trimestre à cinq trimestres de recul (+0,1%). Les investissements sont tirés vers le bas par le secteur de la construction (-0,5 % après -0,8 %) et les services (-1,0 % après -0,4 %). En revanche, l'investissement du secteur manufacturier renoue avec la croissance (+0,9 % après -0,3 %).

Pierre Moscovici a reconnu que «l'investissement est le problème structurel de l'économie française et c'est pourquoi nous en faisons autant pour le relancer. C'est par l'entreprise que reviendra la croissance», a expliqué le ministre. «Nous savions que le troisième trimestre serait plus faible car ça prend du temps de redresser un appareil productif déprimé», a-t-il ajouté, en soulignant que ce chiffre «n'a pas non plus été bon dans la zone euro au troisième trimestre».



Les dépenses de consommation des ménages marquent aussi une décélération au troisième trimestre (+0,2% après +0,4%) . Conséquence: «la demande intérieure finale ralentit. Sa contribution à la croissance est nulle après +0,4 point au trimestre précédent», souligne l'institut. Celle de la variation des stocks des entreprises a en revanche été positive de 0,5 point.

Autre fait troublant: la contribution du commerce extérieur à la croissance a été négative de 0,7 points après une contribution neutre le trimestre précédent. Cette mauvaise performance s'explique par une chute des exportations de 1,5% après une hausse de 1,9% au deuxième trimestre. Au même moment, les importations restaient orientées à la hausse: +1% après +1,6% entre avril et juin.

Rebond en vue

Pour la suite, l'Insee table sur un rebond de 0,4% au quatrième trimestre, également prévu par la Banque de France. Sur l'ensemble de l'année, l'institut fait le pari d'une croissance de 0,2%. Ce matin, Pierre Moscovici a maintenu les objectifs du gouvernement, à savoir un PIB en hausse de 0,1% à 0,2% en 2013. Des chiffres loin de ceux du voisin allemand qui après avoir annoncé un PIB en hausse de 0,3% au troisième trimestre, a fait état d'un objectif de croissance de 1,1% cette année.