Edition du 13/11/2013
18 novembre 2009, 19 novembre 2013/Mondial-2014 : A J-5 d’Algérie - Burkina : Les Verts referont -ils l’histoire ?
Par : Rédaction sportive
L’histoire - Quatre ans après, presque jour pour jour, l’Algérie a un rendez-vous avec l’histoire à la veille d’un match qualificatif pour le Mondial FIFA 2014 au Brésil.A la place de l’Egypte, ce sera le Burkina Faso, mais avec d’autres ingrédients. Il y a quatre ans, l’Algérie tout entière vivait, des jours durant, une tension sans précédent à la veille d’un match historique qui restera dans les annales du football mondial, celui d’Omdurman le 18 novembre 2009 contre l’Egypte.
Un match d’appui qui devait départager Algériens et Egyptiens, ayant terminé leur parcours ex aequo dans leur groupe qualificatif, mais qui intervenait quatre jours seulement après une rencontre explosive au Caire à la veille de laquelle des incidents graves se sont déroulés, notamment le fameux caillassage du bus transportant l’Equipe nationale de l’aéroport vers son lieu d’hébergement.
La tension, qui était à son paroxysme avant la confrontation du Cairo Stadium, remportée par les hommes de Shehata (2 à 0), est montée d’un autre cran après ce qui s’est passé lors de ce court séjour dans la capitale égyptienne. Les incidents et agressions de la sélection algérienne venant s’ajouter aux provocations des médias égyptiens, ont déclenché une colère et un engouement populaire tels que les pouvoirs publics ont procédé à la mise en place d’un réel pont aérien pour déplacer près de 10 000 supporters vers la ville soudanaise d’Omdurman pour cette «finale» inoubliable.
Le reste tout le monde le connaît. Quatre ans après cet épisode épique, voire dramatique qui a suscité un élan de patriotisme inimaginable, l’Algérie s’apprête à disputer un autre match qualificatif pour un autre Mondial, un quatrième, mais cette fois au Brésil, le pays du foot-roi.
Les données et les ingrédients de ce match diffèrent de celui d’Omdurman, car il ne s’agit pas d’un match d’appui, mais d’une manche retour après une défaite (2 à 3) à Ouagadougou contre les Etalons du Burkina Faso, qui ne sont autres que les adversaires des Verts version 2013.
Cette confrontation se déroulera en Algérie, à Blida au stade fétiche de Mustapha-Tchaker, une enceinte qui n’a toujours pas connu la défaite des Verts depuis qu’ils y ont élu domicile lors de la campagne de 2008-2009. Malgré l’arrivée de Vahid Halilhodzic à la tête de la sélection en août 2011 et le changement de l’équipe à plus de 90%, les Verts sont restés fidèles à Tchaker qui leur a toujours porté chance, mais à défaut d’un stade du 5-Juillet qui les a «trahis» le soir d’un certain Algérie – Bosnie-Herzégovine, le 14 novembre 2012 (il se passe des choses durant ce mois).
Cette fois, les hommes de coach Vahid démarreront le match avec un but à rattraper qui sera d’ailleurs suffisant pour leur permettre de décrocher le fameux sésame.
Ils auront l’avantage du terrain et du public et du soutien de toute la nation, puisque même le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a prévu de dîner demain soir avec les joueurs et le staff, histoire de les encourager, mais aussi de les mettre devant une grosse responsabilité, celle d’une qualification qui intervient à la veille d’une élection présidentielle à grands enjeux, comme ce fut le cas en 2009, à la différence que le suffrage qui a amené le Président Abdelaziz Bouteflika à briguer un troisième mandat est venu avant le match d’Omdurman. Les pouvoirs publics verraient bien des élections en 2014 avec déjà un acquis de taille : celui d’être mondialiste pour la quatrième fois, ce qui plongera le pays dans un bonheur certain, mais qui ne fera pas pour autant oublier au peuple sa réalité quotidienne. La preuve est qu’après le Mondial 2010, l’année 2011 a débuté par des émeutes qui ont secoué le pays et l’Etat, alors ….
A. S-B