Un député maire UMP poignardé par un déséquilibré à Châteaurenard

WEB - GOOGLE - ACTUALITE > Politique

Un député maire UMP poignardé par un déséquilibré à Châteaurenard

Mis à jour le 11/11/2013 à 17:29 - Publié le 11/11/2013 à 16:14


Le député maire UMP Bernard Reynes en avril 2012.

L'élu a été frappé de trois coups de couteau dans le dos. Ses jours ne semblent toutefois pas en danger. Deux autres personnes ont été blessées. François Hollande comme Jean-François Copé condamnent cette agression qualifiée d'«horrible» et «odieuse».

Le geste semble incompréhensible. Un homme a porté trois coups de couteau dans le dos du député maire UMP de Châteaurenard, Bernard Reynès, ce lundi lors des cérémonies de commémoration du 11 Novembre. Les jours de l'élu de cette commune de 15.000 habitants dans le nord des Bouches-du-Rhône ne semblent toutefois pas en danger. Ce proche de Jean-François Copé est notamment connu pour faire partie des membres fondateurs du collectif de la Droite populaire au sein de l'UMP.

Les faits se sont produits devant le cimetière de Châteaurenard. Au moment de l'agression, le cortège d'une centaine de personnes se rendait de la Maison du combattant au cimetière de la ville à l'entrée duquel se dresse le monument aux morts. Un conseiller municipal, Louis Bochet, dit avoir vu l'agresseur s'introduire dans le cortège, un couteau à la main, et avoir alors tenté de l'arrêter, se prenant lui-même un coup de couteau sur le côté du corps. L'agresseur a ensuite porté des coups à une adjointe, Françoise Cestier, blessée à son tour au niveau de la hanche. C'est ensuite que l'inconnu âgé d'une trentaine d'années a poignardé le maire.

L'agresseur, qui n'a fait aucune déclaration et dont on ne connaît donc pas les motivations, a été interpellé sur place. Le parquet de Tarascon a indiqué que «le mis en cause, né en 1981 et qui ne réside pas dans la commune de Châteaurenard», a été placé en garde à vue sous le chef de «tentative d'homicide», soulignant qu'«une expertise de son état mental serait nécessaire». «Ses premières explications ne sont pas très claires», a précisé le vice-procureur, Julien Ecuer, ajoutant qu'«à ce stade, l'acte politique était exclu». L'enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie d'Arles.

La justice doit réagir «vigoureusement à cet attentat», pour le maire de Marseille

François Hollande «a appris avec consternation l'agression dont a été victime le député maire de Châteaurenard, Bernard Reynès, ainsi que deux autres personnes qui assistaient aux cérémonies du 11 Novembre», écrit l'Élysée dans un communiqué. «Cet acte est profondément odieux. Le chef de l'État tient à apporter tout son soutien et sa solidarité au député maire, aux victimes, ainsi qu'à leurs familles.»

Le président PS de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a condamné de son côté, par voie de communiqué, une agression «d'une violence inouïe» sur laquelle «toute la lumière» devra être faite. Il a exprimé, en son nom et au nom de toute la représentation nationale, son soutien aux victimes et à leurs familles dans cette «épreuve difficile».

A l'UMP, Jean-François Copé explique avoir «appris avec effroi l'horrible agression» dont a été victime le membre de son parti. «Cet acte est profondément scandaleux. Il appartient à la justice de poursuivre avec la plus grande sévérité cet agresseur», écrit le président de l'UMP, qui adresse aux victimes «ses vœux de prompt rétablissement et les assure de tout son soutien».

Le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a, lui, souhaité dans un communiqué que «la justice réagisse vigoureusement à cet attentat». «L'agression de Bernard Reynès, maire de Châteaurenard, député des Bouches-du-Rhône, interpelle tous les citoyens et montre que l'on ne souligne pas assez combien assurer des fonctions publiques présente des risques importants», ajoute l'élu.