Jamel Administrateur
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| Sujet: Roms : ambiance «pourrie» en vue au Conseil des ministres Mar 1 Oct - 18:48 | |
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Roms : ambiance «pourrie» en vue au Conseil des ministres
Mis à jour le 01/10/2013 à 19:47 - Publié le 01/10/2013 à 17:47
Ce mercredi à l'Élysée, ce sera la première fois depuis le début de la polémique que les ministres se retrouveront avec le président de la République.
François Hollande, Jean-Marc Ayrault et le gouvernement se retrouvent mercredi à l'Élysée pour la première fois depuis le début de la polémique sur les Roms. Il n'a rien dit jusqu'à présent. Mais c'est mercredi, dans le cadre du Conseil des ministres, que François Hollande devrait enfin s'exprimer à propos de la polémique sur les Roms. Voilà en tout cas ce à quoi s'attendent les membres du gouvernement. Depuis une semaine, le violent affrontement verbal entre Manuel Valls et Cécile Duflot a entraîné l'ensemble des ministres et des représentants de la majorité dans la querelle, sans que le premier ministre parvienne à ramener de l'ordre, malgré deux appels au «sang-froid». Dans la foulée, c'est l'autorité même de François Hollande qui s'est trouvée remise en cause. Ce mercredi à l'Élysée, ce sera la première fois depuis le début des hostilités que tous se retrouvent au même endroit, enfermés dans la même pièce, au rez-de-chaussée du palais. «Ça va être un peu pourri», résume une ministre, à l'unisson de ses collègues. - Citation :
- « Ce qui commence à sérieusement agacer, c'est son statut de chouchou du président. À force de transgresser, il a vraiment dégradé l'ambiance. »
Un ministre du gouvernement Ayrault François Hollande devra mobiliser tout son art de la synthèse pour tenter d'apaiser et de rapprocher deux camps qui paraissent désormais irréconciliables: les pro-Valls et les pro-Duflot, la gauche sécuritaire et la gauche «droit-de-l'hommiste». Dans le premier camp, une ministre est furieuse contre l'ancienne leader des Verts: «Planter comme ça une journée du président, ça ne se fait pas. On est dans un gouvernement ou on ne l'est pas», grince-t-elle dans une allusion à la fameuse phrase de Jean-Pierre Chevènement selon qui «un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne». Cécile Duflot a l'intention de ne faire ni l'un ni l'autre. Un autre ministre prévient qu'avant le Conseil de mercredi, «s'il y en a une qui doit stresser c'est Cécile, pas Manuel. Même si François Hollande doit d'abord recadrer ceux qui déclenchent des polémiques». Manuel Valls donc, à l'origine de toute la séquence.
MultirécidivisteChez les pro-Valls, finalement assez peu nombreux autour de la table du Conseil, on ne s'attend pas à essuyer une grosse colère de la part du chef de l'État. «S'il recadre, ce ne sera pas la première fois. Il ne va pas jeter des papiers sur la table, ce sera soft», prévoit une ministre. Un autre, bon élève, s'en fait un peu pour ses camarades plus turbulents: «Je ne me sens pas concerné, je ne me suis jamais fait engueuler. Mais je ne sais pas ce que ça peut produire chez un multirécidiviste des couacs.» Comme Cécile Duflot par exemple? «Si on fait les comptes du nombre d'emmerdes que l'on a eus avec les ministres Verts par rapport à ceux que l'on a eus avec des ministres socialistes, je ne suis pas sûr que les écolos soient sur le podium…», assure un ministre plutôt du côté de Cécile Duflot. D'ailleurs, la ministre du Logement peut compter sur beaucoup plus de soutiens qu'elle ne pourrait en espérer d'ordinaire. Non pas parce que ses collègues se seraient subitement convertis à ses thèses mais plutôt parce qu'ils sont de plus en plus nombreux à en avoir assez de l'omniprésence de Manuel Valls. «Ce qui commence à sérieusement agacer, c'est son statut de chouchou du président. À force de transgresser, il a vraiment dégradé l'ambiance», lâche un ministre. Ambiance donc… | |
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