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Cyclisme : le Portugais Rui Costa sacré champion du monde
Publié il y a 13 heures
Le Portugais Rui Costa a été sacré dimanche champion du monde de cyclisme sur route au bout d'une course en ligne longue de 7h25 et 272 kilomètres entre Lucques et Florence, en Italie. En plus, il a battu au sprint son compagnon d'échappée, l'Espagnol Joaquim Rodriguez et un autre Espagnol, Alejandro Valverde, complète le podium (Photo prise le 29 septembre 2013)
FLORENCE, Italie - Le championnat du monde de cyclisme sur route, couru dimanche en grande partie sous une pluie battante, a couronné pour la première fois un Portugais, Rui Costa, qui a battu au sprint l'Espagnol Joaquim Rodriguez.Même si les deux derniers tours se sont déroulés sous un rayon de soleil, la météo a tenu le premier rôle dans cette épreuve très longue -272 km, plus de 7 heures de vélo- rendue pénible par les conditions climatiques plus que par le rythme.
D'ailleurs, quand une équipe a pris l'initiative, cela s'est retourné contre elle.
Finalement, cette course d'attente a profité au plus attentiste de tous les protagonistes, Rui Costa, sorti de sa réserve à 1,5 km de l'arrivée pour vivre le plus grand moment de sa carrière.
Sur le plan du résultat brut, sa course fut parfaite. Sur celui de la bravoure et de la manière, le Portugais, vainqueur cette année de deux étapes du Tour de France, ne laissera pas un souvenir impérissable.
Dès le départ de Lucca, le peloton a laissé partir cinq coureurs, l'Autrichien Matthias Brändle, le Tunisien Rafaa Chtioui, le Vénézuélien Yonder Godoy, le Tchèque Jan Barta, et le Polonais Bartosz Huzarski.
Derrière eux, le peloton a considérablement maigri.
L'équipe britannique, comme s'il s'agissait d'une étape du Tour de France, a roulé pendant 100 kilomètres, jusqu'à Florence. Et bien avant l'arrivée, les huit coureurs, Bradley Wiggins et Christopher Froome notamment, ont abandonné.
La sélection italienne a pris le relais en suivant un plan plus réfléchi. Dans chaque ascension, elle a durci la course et provoqué une sélection terrible.
LES LARMES DE RODRIGUEZMais l'Italie a commis l'erreur de ne pas insister, malgré l'émiettement du peloton dû aux chutes dans les descentes, qui ont poussé l'ancien champion du monde australien Cadel Evans ou le Français Warren Barguil à l'abandon.
Les équipiers de Paolo Bettini avaient le destin de ce championnat entre les mains mais, au fil des kilomètres, leur chance s'est évaporée, même si Vincenzo Nibali, quatrième à l'arrivée, a produit une grande course.
Certes, la Squadra Azzurra a fourni un gros effort mais tous ses adversaires, les Espagnols, les Belges, les Français, le Suisse Cancellara ou le Slovaque Peter Sagan étaient encore là à quatre tours de l'arrivée. Sans avoir donné un seul coup de pédale.
Giovanni Visconti l'a joué solo à trois tours de la ligne après s'être débarrassé du Français Cyril Gautier mais son entreprise était prématurée.
Michele Scarponi a attaqué à son tour au dernier passage dans la côte de Fiesole mais sans pouvoir se débarrasser de Rodriguez, Valverde, Rui Costa et du Colombien Rigoberto Uran, victime d'une chute un peu plus loin.
Nibali, qui était tombé à trois tours de l'arrivée, a pris le relais de son compatriote pour écarter définitivement Cancellara, Gilbert et Sagan. Mais il a entraîné avec lui Rodriguez et s'est ainsi mis en danger.
En deux temps, le puncheur espagnol a pris les devants à trois kilomètres de l'arrivée tandis que Nibali ne recevait pas l'aide de Valverde et Rui Costa.
Le Sicilien a manqué de malice, s'est usé, a laissé intacte la chance des deux coureurs placés dans son sillage et n'a pu répondre à l'attaque du Portugais fondant sur Rodriguez dans la dernière ligne droite.
Le plus dur pour Rui Costa fut de revenir sur l'Espagnol. Il y est parvenu et a offert à son pays un premier sacre.
Peu importe pour lui la méthode employée, seul le résultat compte. Scénario cruel pour Joaquim Rodriguez, en larmes sur le podium.