Kenya : les shebab narguent le gouvernement et annoncent d'autres attaques

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Kenya : les shebab narguent le gouvernement et annoncent d'autres attaques

Publié le 27.09.2013, 10h47 | Mise à jour : 11h15


Ahmed Abdi Godane, le chef des insurgés islamistes somaliens shebab, réclame le retrait des forces kényanes de Somalie.
                                                       
Adeptes des nouveaux moyens de communication, notamment le réseau social Twitter sur lequel ils ont revendiqué leur attaque dans le centre commercial Westgate de Nairobi (Kenya), les insurgés islamistes somaliens shebab poursuivent leur campagne de propagande. Sur Twitter à nouveau, ils manient tout autant l'ironie que la menace.

Ainsi, dans la nuit de jeudi à vendredi, le groupe lié à Al-Qaïda se moque, sur son compte Twitter, du «gouvernement kényan (qui) est toujours dans le désarroi», ajoutant qu'il «lui faudra plusieurs mois pour comprendre pleinement ce qui s'est vraiment passé au Westgate».

L'assaut qu'ils ont mené samedi contre le centre commercial a coûté la vie à au moins 72 personnes (dont six membres des forces de l'ordre et cinq assaillants). Chiffre encore incertain puisque, après avoir bataillé plusieurs jours pour reprendre le contrôle du centre commercial, les autorités kényanes n'ont pas, depuis, établi un bilan définitif. Alors que l'assaut des forces de l'ordre n'était pas terminé, diverses sources évoquaient de 130 à 200 victimes.

«Ce n'était que l'avant-première du premier acte», clament les shebabs

«La fascinante performance des guerriers du Westgate est sans aucun doute captivante, mais ne désespérez pas les gars, ce n'était que l'avant-première du premier acte», clament avec ironie les shebabs, moins d'une semaine après le lancement de leur action sanglante. Un carnage qui, selon le leader des shebab, Ahmed Abdi Godane, a été mené en représailles de l'intervention militaire du Kenya en Somalie.

L'armée kényane était entrée fin 2011 en Somalie pour attaquer des bases shebab. Elle s'y trouve toujours, désormais intégrée dans une force multinationale de l'Union africaine comptant quelque 17.700 hommes.