Jamel Administrateur
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| Sujet: Les verrues, le revers des sorties estivales à la piscine Mer 25 Sep - 9:49 | |
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Les verrues, le revers des sorties estivales à la piscine Publié le 20/09/2013 C'est dans les piscines municipales que l'on a le plus de risques d'attraper des verrues. La piscine fait partie des joies de l'été, surtout lorsque celui-ci est bien chaud. Pour certains, elle laisse cependant des souvenirs gênants ou même douloureux: les verrues. Elles sont fréquentes puisqu'elles affectent 7 % à 10 % de la population et sont très contagieuses. Le virus responsable, de la famille des papillomavirus, est particulièrement résistant. Il pénètre dans la peau lorsqu'elle présente des micro-coupures, d'autant plus accessibles que la peau est ramollie par l'eau.
La contamination se fait donc le plus souvent dans les lieux humides comme les piscines, les vestiaires, les salles de gymnastique équipées de tapis de sol. Les verrues sont plus fréquentes chez les enfants, qui n'ont pas encore acquis une immunité suffisante pour lutter contre ce virus. Le virus provoque une prolifération de cellules qui conduit à une excroissance plus ou moins épaisse. Lorsque la verrue se forme sous le pied, la pression de la marche provoque un durcissement de la lésion, qui peut devenir douloureuse. Dans plus de la moitié des cas, la verrue guérit spontanément en quelques mois et ne nécessite aucun traitement. Une étude récente indique même que, dans de nombreux cas, un simple pansement renouvelé régulièrement pour éviter la contagion pourrait être suffisant. Guérison spontanée
Inutile donc de consulter en urgence, notamment face à une verrue unique, mais il est important d'éviter de contaminer d'autres personnes mais également soi-même puisque les verrues peuvent se transmettre d'une zone à l'autre. Maintenir une bonne hygiène des mains est essentiel pour éviter l'autocontagion et éviter la prolifération des verrues, notamment autour des ongles, où elles sont particulièrement difficiles à traiter. «Lorsque les verrues sont nombreuses, qu'elles deviennent gênantes ou douloureuses, divers traitements sont disponibles», rappelle le Pr Thierry Passeron, dermatologue au CHU de Nice et chercheur Inserm dans l'unité 1065. Des traitements qui «rongent» la verrue peuvent être utilisés, notamment la vaseline salicylée, dont l'efficacité est démontrée. Le traitement est contraignant car ils doivent être appliqués régulièrement pendant plusieurs semaines, en grattant la verrue pour enlever le tissu décapé. Lorsque les verrues résistent à ce traitement ou qu'une intervention rapide est nécessaire, elles peuvent être éliminées par cryothérapie à l'azote liquide: la verrue est gelée et décollée par le liquide à - 196 °C. Ce traitement est efficace mais il est souvent douloureux, notamment pour les verrues de la plante des pieds. «La cryothérapie disponible en pharmacie se fait à une température bien inférieure, autour de - 50 °C, et elle ne fonctionne pas», souligne le Pr Passeron. La guérison spontanée de la majorité des verrues rend plus difficile l'évaluation des traitements. Le Pr Olivier Chosidow, responsable du service de dermatologie de l'hôpital Henri-Mondor, à Créteil, vient de lancer une étude pour comparer quatre stratégies thérapeutiques: azote liquide, résine salicylée, 5-fluorouracile et imiquimod. Les résultats sont attendus d'ici deux ans. En attendant, pas d'affolement mais un suivi attentif, une bonne hygiène et une consultation éventuelle. | |
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