Paris juge «crédible» la nouvelle vidéo des otages

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Paris juge «crédible» la nouvelle vidéo des otages

Mis à jour le 17/09/2013 à 16:03 - Publié le 16/09/2013 à 19:14


Images extraites d'une vidéo publiée en septembre 2012 montrant Daniel Larribe (en haut à g.), Marc Féret (en bas à g.), Pierre Legrand (en haut à d.) et Thierry Dole, otages d’Aqmi au Sahel.

INFO LE FIGARO - L'agence mauritanienne ANI, qui entretient des contacts avec les groupes terroristes sahéliens, affirme avoir reçu une nouvelle vidéo des otages français Pierre Legrand, Thierry Dol, Marc Féret et Daniel Larribe, enlevés il y a trois ans sur un site d'Areva au Niger.
 
L'agence de presse mauritanienne ANI (Agence Nouakchott d'information) affirme sur son site être en possession d'un enregistrement vidéo de sept otages européens (quatre Français, un Hollandais, un Suédois et un Britannique) détenus par Aqmi et transmise, selon ce média qui a déjà servi de canal aux groupes djihadistes du Sahel, à l'occasion des trois ans d'enlèvement et de détention de certains de ces otages. L'ANI a fait savoir qu'elle ne diffusera pas le document dans son intégralité tant que les preneurs d'otages ne l'auront pas mis en ligne. Selon l'ANI, les Français Pierre Legrand, Thierry Dol, Marc Féret et Daniel Larribe, le Néerlandais Sjaak Rijke, le Suédois Johan Gustafsson et Stephan Malcolm, à la double nationalité britannique et sud-africaine, seraient visiblement en bonne santé. Le ministère français des Affaires étrangères a jugé l'enregistrement «crédible».

La vidéo remonterait à juin

Dans cette vidéo, les otages français préciseraient qu'ils parlent le 27 juin 2013. L'un d'eux, Daniel Larribe, 61 ans, qui fut le premier à prendre la parole, affirme, selon l'ANI: « Je suis en bonne santé, mais menacé de mort. (…) Je vous tiens responsables, vous, autorités françaises, de tout ce qui peut m'arriver de mal à compter de ce jour.» Il appelle ses proches et la société civile à «se mobiliser massivement» et indique que «(sa) vie a été mise en danger par les bombardements de l'armée française». Son compagnon d'infortune Thierry Dol a prévenu qu'il «souffr(ait) de problèmes cardiaques qui demandent un soin médical urgent». Quant à Marc Féret, il dresse un parallèle avec les otages français kidnappés au Cameroun qui ont été libérés au bout de deux mois. «Moi, je suis prisonnier depuis 1007 jours. Peut-être que les otages au Cameroun ont plus de valeur que moi, ou peut-être qu'ils ont des proches dans le gouvernement français, ou alors peut-être qu'ils sont plus français que moi. Alors que, pour moi, nous sommes tous Français de la même façon», dit-il. Les trois otages non français ont été enlevés le 25 novembre 2011 à Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali. Un Allemand qui était avec eux lors de l'enlèvement avait été tué en tentant de résister à leurs ravisseurs.
 
L'ANI avait relayé en janvier le communiqué de l'attaque du site gazier algérien de Tiguentourine, revendiqué par les Signataires par le sang, le groupe terroriste de Mokhtar Belmokhtar, un dissident d'Aqmi qui a survécu à l'opération «Serval» menée par la France au Mali. Cet ancien membre d'Aqmi se serait rapproché du Mujao, un groupe djihadiste longtemps implanté à Gao avec qui il a signé des attaques kamikazes en juin au Niger visant notamment un site minier d'Areva.