Jamel Administrateur
Messages : 14896 Date d'inscription : 25/10/2011 Localisation : Lyon
| Sujet: Face au risque de faillite en France : Nouveau train de mesures d'austérité Mer 9 Nov - 4:54 | |
| FACE AU RISQUE DE FAILLITE EN FRANCE : Nouveau train de mesures d'austérité
Mercredi 09 Novembre 2011Des mesures qui viennent à six mois de la présidentielleHausse de la TVA et de l'impôt sur les sociétés, durcissement de la réforme des retraites: le gouvernement Sarkozy inflige aux Français une nouvelle cure d'austérité. Ces mesures sont dictées, selon le gouvernement français, par la crise de la dette et, dit-il, le risque de «faillite». Au diapason des autres gouvernements de la zone euro, minée par la quasi-faillite de la Grèce, Paris s'efforce de démontrer son sérieux budgétaire, avec pour objectif affiché de conserver la notation triple-A, accordée aux émetteurs de dette les plus fiables. «Le mot de faillite n'est plus un mot abstrait», a averti au cours d'une conférence de presse le Premier ministre François Fillon. «Pour arriver à zéro déficit d'ici 2016, ce qui est notre objectif, il faudra économiser un peu plus de 100 milliards d'euros», a-t-il déclaré. Le nouveau train de mesures annoncé lundi représente 7 milliards d'euros d'économies ou de recettes supplémentaires d'ici à la fin 2012. Il s'ajoute à un précédent plan de rigueur de 12 milliards d'euros pendant la même période déjà décidé à la fin août. «Plusieurs années d'effort sont devant nous», a averti François Fillon, en présentant de douloureuses mesures dans les domaines fiscal et social. Emblématique du mandat du président français Nicolas Sarkozy, la réforme des retraites, votée il y a à peine un an, sera appliquée avec un an d'avance, soit en 2017. Elle prévoit en particulier de porter de 60 à 62 ans l'âge légal du départ en retraite. Sur le terrain fiscal, les Français devront supporter une hausse de la TVA sur de nombreux produits et services. Le taux normal de la TVA (19,6%) reste inchangé, mais le taux réduit, actuellement de 5,5%, sera porté à 7%, «à l'exception des produits de première nécessité, notamment l'alimentation», a dit François Fillon. Il y aura donc création d'un taux intermédiaire de TVA. Les grandes entreprises françaises, qui réalisent souvent de confortables bénéfices, devront elles aussi apporter leur contribution. «A titre exceptionnel, l'impôt sur les sociétés des grandes entreprises (au-dessus de 250 millions d'euros de chiffre d'affaires) sera majoré de 5% en 2012 et 2013, jusqu'au retour en dessous de 3% du déficit public», dit le communiqué officiel du gouvernement. Ce retour du déficit public au-dessous de 3% du Produit intérieur brut (PIB) en 2013, après 4,5% l'an prochain, correspond à l'engagement pris par la France auprès de ses partenaires européens. Ces nouvelles mesures de rigueur sont dictées par la baisse de 1,75% à 1% de la prévision de croissance pour 2012, annoncée le 27 octobre par le président français. Leur annonce intervient à six mois de l'élection présidentielle, pour laquelle le candidat socialiste François Hollande est donné par les sondages largement gagnant face à Nicolas Sarkozy. M. Hollande a jugé lundi soir que ce plan était «incohérent, injuste et inconséquent». «C'est un constat d'échec que le Premier ministre, au nom du président de la République, a dressé», a-t-il estimé à la chaîne de télévision France 2. «Le pays a besoin de croissance, tout est fait pour construire la prochaine récession par une rigueur brutale», a dénoncé la patronne du PS, Martine Aubry. «Notre devoir, c'est de sortir notre pays de cette crise, c'est de protéger les Français contre les erreurs qui ont été commises dans beaucoup d'autres pays européens», a affirmé François Fillon, interrogé sur le télescopage entre ce plan d'austérité et le calendrier électoral. Nicolas Sarkozy cultive cette posture de rempart contre la crise, dont il espère malgré tout tirer un bénéfice politique. Un sondage publié lundi, qui mesure une progression de 5 points à 37% de sa cote de popularité après des mois de chute continue, devrait l'inciter à persévérer. Pour montrer la solidarité des dirigeants avec le reste des Français, François Fillon a annoncé lundi un gel du salaire du président de la République et des ministres. | |
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