Jamel Administrateur
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| Sujet: Accident de Villiers-le-Bel : six mois avec sursis pour le policier Sam 14 Sep - 8:11 | |
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Accident de Villiers-le-Bel : six mois avec sursis pour le policier Publié le 13.09.2013, 13h55 | Mise à jour : 14.09.2013, 02h14
PONTOISE, vendredi 13 septembre. Le tribunal a condamné à 6 mois de prison avec sursis Franck Viallet (avec les lunettes), le policier impliqué dans l'accident de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise), dans lequel deux adolescents avaient été tués en 2007, déclenchant deux jours d'émeutes.
Le tribunal de Pontoise a condamné vendredi à six mois de prison avec sursis le policier impliqué dans l'accident de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise), en 2007, dans lequel deux adolescents avaient été tués. Lors de l'audience du 7 juin, le procureur avait demandé implicitement la relaxe pour le fonctionnaire.
Le 25 novembre 2007, une moto chevauchée par deux adolescents de 15 et 16 ans était entrée en collision avec une voiture de police. La mort de Moushin et Lakamy avait provoqué de violentes échauffourées entre jeunes et forces de l'ordre à Villiers-le-Bel, commune populaire de 27.000 habitants située au nord de Paris. Une centaine de policiers avaient été blessés durant cette flambée de violences, qui avait fait craindre une répétition des émeutes de 2005, parties de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) avant d'embraser la France. Le procès du policier à l'origine de leur mort s'était ouvert le 6 juin dernier devant le tribunal correctionnel de Pontoise, dans une salle d'audience comble. Franck Viallet, 36 ans, qui se trouvait au volant de la voiture sérigraphiée le soir du drame, était pour la première fois confronté aux familles des victimes. Il était accusé de n'avoir pas respecté la limite de vitesse autorisée lors de la collision. La vitesse de la voiture de police estimée à 64 km/h
Devant le tribunal, le policier aujourd'hui en poste au sein d'une CRS dans la Loire avait répété qu'il n'imaginait pas dépasser la vitesse limite (un expert a évoqué la vitesse de 64 km/h pour la voiture de police au moment de l'impact alors que la motocross était à 66 km/h) citant « une allure patrouille». «J'ai toujours été sincère. J'ai toujours pensé rouler autour de 50 km/h. Je n'ai jamais voulu tricher sur la vitesse, je n'ai jamais cherché à mentir», avait assuré ce père de famille. Les deux adolescents circulaient sur une moto qui n'était pas destinée à la route, dépourvue de freins et d'éclairage, à une vitesse supérieure à la limite autorisée. Ils ne portaient pas de casque et n'avaient pas respecté une priorité à droite. «Je ne peux pas requérir en conscience la condamnation de M. Viallet», avait expliqué lors de l'audience le procureur, Henri Génin, imputant la responsabilité de l'accident au comportement «ahurissant» des deux adolescents. «Quand on sait que seule la vitesse de la moto est à l'origine des blessures mortelles, peut-on reprocher une faute d'imprudence à M. Viallet ?», avait-il ajouté. Une analyse à revers de celle développée par les avocats des parties civiles, qui avaient insisté sur les «fautes» commises par le fonctionnaire. «Il ne s'agit pas de briser la carrière d'un homme, il s'agit de rendre la justice», avait souligné Me Jean-Pierre Mignard, appelant le tribunal à «prendre en considération» la douleur des familles. | |
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