USMBA : LES CONTRADICTIONS DE BIRA
La première conférence de presse initiée par M. BIRA entraîneur fraîchement installé à la tête de l’équipe des «Scorpions » nous a fait découvrir un homme connaissant son métier, riche de son expérience, transparent dans la communication et surtout porteur d’un projet. Nous avons été séduits par cet homme professionnel, qui se voulait être «
un entraîneur et non un mercenaire» qui a refusé la proposition une première fois, parce que le projet n’était pas clair. Nous avons même attiré l’attention du staff administratif à l’effet de mettre en œuvre l’ensemble des dispositions à même d’éviter les problèmes qui risqueraient d’entraver la bonne marche de l’équipe (retard dans les salaires et les primes) ce que M. BIRA a approuvé. Au cours de la même conférence, l’entraîneur de l’équipe phare de la Mekerra n’a pas tari d’éloges sur les relations avec le staff administratif, jugées plus que satisfaisantes.
Mais voilà qu’à la veille du match contre l’USChaouia, L’entraîneur accorde une interview à «El Heddaf» où il tire à boulets rouges sur le staff administratif lui reprochant des comportements
«hypocrites» L’entraîneur aurait même quitté précipitamment Sidi-Bel-Abbès, rentrant chez lui ; l’équipe ayant fait le déplacement toute seule jusqu’à Alger, où semble-t-il BIRA revenu à des meilleurs sentiments, décide de rejoindre le groupe.
La raison? Quelques jours de retard dont l’octroi de la prime de match aux joueurs pour la victoire sur Batna. Apparemment, le coach a été assailli par ses joueurs et le staff administratif tardait à réagir Ce n’est que lorsque BIRA a quitté la ville que le problème a été réglé par un emprunt qu’à bien voulu accorder le patron de l’Hôtel Beni-Tala qui en sus, a mis son bus à la disposition de l’équipe pour le transport à l’aéroport Zenata de Tlemcen.
Nous pensions que la conférence de ce dimanche, allait permettre à M. BIRA de s’expliquer sur cette interview. Que non. Il préfère éluder la question ou répondre évasivement, mettant son départ sur le coup de la colère et surtout son salaire impayé qui dit-il «
lui aussi un professionnel et mérite d’être payé au même titre que ses poulains ».Le coach qui a depuis son installation appelé à garantir la sérénité au sein de l’équipe, seule garant de la réalisation de l’objectif fondamental, l’accession, vient de lui-même se faire hara-kiri, en déstabilisant l’équipe par un comportement condamnable. Concéder une interview explosive à la veille du deuxième match seulement, ne présage pas un avenir meilleur.
Le rôle d’un coach qui se fixe comme objectif l’accession et l’assume totalement, est d’abord le respect de la réserve, pour préserver l’intérêt de l’équipe. M. BIRA a avoué qu’il a été informé dans les détails des luttes intestines qui minaient le club, et qu’il ferait tout pour éviter ce genre de choses.
Il aurait du régler ce problème de primes d’une manière sereine à l’intérieur de l’équipe. En cas de non satisfaction, il aurait pu résilier son contrat. A ce moment là, il est en droit de s’exprimer pour défendre son point de vue. Mais lancer une «bombe» informationnelle à la presse, à la veille d’un match important –tous le sont !- ne peut que générer le résultat connu : la défaite!
D’ailleurs, rien ne prouve que la défaite face à l’USChaouia, ne soit pas liée aux répercussions de ce problème , bien que du point de vue de l’ensemble du staff accompagnant M Bira, «
cela reste un bon résultat dans un stade inapproprié pour nos joueurs ».La presse à un rôle d’informer, mais pour celle locale du moins, elle a aussi un rôle de soutien à l’équipe. C’est pourquoi, tout en saluant la transparence et le sens de responsabilité manifestés par M. BIRA, celui-ci doit privilégier la sérénité au sensationnel. La maîtrise à l’affolement. Car si les résultats ne suivent pas, l’on se demande comment M. BIRA pourrait supporter la pression des supporters s’il n’arrive pas à supporter un retard de versement de primes et de son salaire, de quelques jours. Pourtant, il est témoin que l’administration du club vient de battre un record en Algérie en satisfaisant « à 95% cette opération de paiement » avec une « caisse vide » en début de saison. Elle complètera certainement le paiement global de l’ensemble du staff ,dès réception des ressources promises par les autorités locales.
Pour le moment, on préfère mettre cet incident sur le dos d’un énervement éphémère qui servirait l’avenir, pour peu que les « explications » soient désormais claires entre les deux staffs administratif et technique.
djillali@bel-abbes.info