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Syrie : un débat sans vote ce mercredi après-midi
Mis à jour le 04/09/2013 à 07:32 - Publié le 03/09/2013 à 19:06
L'hémicycle de l'Assemblée nationale.
Ce mercredi après-midi, un débat aura lieu au Parlement sur une éventuelle intervention de la France en Syrie. Les députés et sénateurs sont de plus en plus divisés.
Malgré les demandes réitérées de certains dirigeants de l'opposition (à l'exception notoire du président de l'UMP Jean-François Copé), des écologistes et des communistes, c'est bien un débat sans vote sur l'engagement de la France en Syrie qui aura lieu ce mercredi après-midi au Parlement. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault s'exprimera à l'Assemblée nationale, en même temps que le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, au Sénat.
Ce débat formel sera l'occasion d'échanges probablement musclés entre partisans et adversaires d'une «punition» infligée au régime de Bachar el-Assad, selon le terme employé par le chef de l'État.
La conférence des présidents, convoquée mercredi matin pour cette courte session extraordinaire, fixera les détails du débat. La présidente PS de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée, Élisabeth Guigou, interviendra aussi. Et les présidents de groupe prendront également la parole pour une dizaine de minutes chacun: Bruno Le Roux (PS), Christian Jacob (UMP), Jean-Louis Borloo (UDI), Roger-Gérard Schwartzenberg (Radical, républicain, démocrate et progressiste), François de Rugy (EELV) et André Chassaigne (Gauche démocrate et républicaine). Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, devrait répondre aux nombreuses questions des députés.
Le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, n'a pas écarté mardi matin sur RTL un vote ultérieur du Parlement français, qui pourrait intervenir après le vote du Congrès américain, en congé jusqu'au 9 septembre. «Ce n'est pas un sujet tabou pour François Hollande», a indiqué Alain Vidalies.
Cette ouverture n'est pas étrangère aux attaques de nombreux ténors de l'UMP, dont le patron des députés, Christian Jacob, sur «l'isolement» de la France et l'incertitude qui pèse sur la position que prendront les Américains, après le veto en forme de camouflet infligé par les parlementaires britanniques au premier ministre David Cameron.
L'extrême-droite, qui n'a que trois députés, ne pourra exprimer son opposition à toute opération militaire en Syrie que dans les couloirs de l'Assemblée.