Jamel Administrateur
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| Sujet: Délit de faciès : Human Rights Watch pointe la France du doigt Sam 28 Jan - 17:54 | |
| Délit de faciès : Human Rights Watch pointe la France du doigt
Par La Rédaction | 28/01/2012 | 17:43
Contrôle au faciès, fouilles, insultes, violences physiques, un rapport publié par l’ONG Human Rights Watch (HRW) dresse un constat sans concession des contrôles d’identité en France.
Ce rapport se base sur des entretiens réalisés dans les régions de Paris, Lille et Lyon, auprès de 67 Français, dont 31 mineurs, essentiellement des hommes d’origine nord-africaine, africaine ou antillaise, qui dénoncent notamment des "contrôles répétés", "parfois accompagnés de violence physique ou verbale". " Des preuves statistiques et des récits indiquent que les jeunes Noirs et Arabes vivant dans des quartiers économiquement défavorisés sont tout particulièrement et fréquemment la cible de ce type de contrôle, semblant indiquer que la police se livre à un profilage ethnique ", est-il indiqué par HRW. A l’appui de sa démonstration, HRW cite une étude réalisée en 2007 et 2008 par l’Open Society Justice Initiative (OSJI), une émanation de la Fondation Soros, et le CNRS, concluant que les probabilités de contrôle sont " six fois plus élevées pour les Noirs et près de huit fois plus pour les Arabes ". " Les policiers ont des préjugés. C’est sur la couleur de la peau, mais surtout les habits ", affirme Nordine, 16 ans, habitant du XIe arrondissement de Paris, cité par HRW et qui s’offusque notamment des palpations, un acte " dégradant ". HRW pointe du doigt ces " fouilles intrusives ", relevant que " ni le code de procédure pénale, ni aucune autre loi écrite n’octroient explicitement le pouvoir de procéder à ce type de fouilles corporelles ". L’organisation dénonce également les insultes, voire la violence physique dont certaines des personnes interrogées ont affirmé avoir été la cible. Pour HRW, " le code de procédure pénale français accorde trop de pouvoirs aux membres des forces de l’ordre pour procéder aux contrôles d’identité, ouvrant largement la porte à l’arbitraire et aux abus ". L’organisation souhaite que les autorités françaises s’assurent que les contrôles ne soient utilisés que lorsqu’une personne est véritablement suspectée. Human Right Watch appelle aussi le gouvernement français à reconnaître les problèmes posés par les pouvoirs conférés pour les contrôles d’identité et à adopter les réformes juridiques et politiques nécessaires pour prévenir le profilage ethnique et les mauvais traitements lors des contrôles ", est-il écrit dans ce rapport, intitulé " La base de l’humiliation ". | |
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