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CONSEIL DES MINISTRES, LFC 2013 ET REMANIEMENT MINISTÉRIEL : Les précisions de Sellal
Par Karim AIMEUR - Mardi 03 Septembre 2013 -Les activités du gouvernement se poursuivent
«La tenue, actuellement, d'une réunion du Conseil des ministres n'est pas nécessaire. Les choses marchent comme il se doit», a expliqué le Premier ministre.Décidément, le gouvernement fonctionne avec le service minimum. Attendue par les observateurs et l'opinion publique depuis plusieurs mois, la réunion du Conseil des ministres est renvoyée aux calendes grecques alors que la loi de finances complémentaire 2013 a été tout simplement supprimée.
Quand au remaniement gouvernemental supposé, il n'est pas à l'ordre du jour. Les annonces ont été faites, hier, par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, en marge de l'ouverture de la session d'automne du Parlement.
A propos de la réunion du Conseil des ministres qui ne s'est pas réuni depuis le mois de décembre 2012, pour plusieurs raisons dont la maladie du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, le seul habilité à présider une telle réunion, M.Sellal a fait une déclaration ouverte à toutes les interprétations. «La tenue, actuellement, d'une réunion du Conseil des ministres n'est pas nécessaire. Les choses marchent comme il se doit et on coordonne les actions avec le Président Bouteflika presque au quotidien», a-t-il répondu aux questions des journalistes. Le Premier ministre a ajouté que les activités du gouvernement se poursuivent et que son équipe se réunit chaque mercredi. Il annonce à demi-mot un Conseil des ministres mais sans donner aucun détail. «Un nombre important de projets de lois sont en préparation et seront présentés en Conseil des ministres avant d'être soumis au Parlement», a-t-il dit. La première conséquence de l'absence d'une réunion du Conseil des ministres est l'annulation du projet de la loi de finances complémentaire pour 2013. Devenue depuis l'arrivée de Bouteflika à la tête de l'Etat une tradition non écrite, le gouvernement se passe cette fois de cette loi, considérée comme encombrante pour son agenda. Le Premier ministre, interrogé sur ce point, s'est voulu rassurant. «Nous avons annulé la loi de finances complémentaire 2013 et l'avons intégrée dans la loi de finances 2014. Cela ne pose aucun problème, ni pour la gestion des projets, ni pour celle des affaires (du pays)», a-t-il affirmé. Une déclaration confirmée par le ministre des Finances, Karim Djoudi, qui a indiqué qu'«il n'y a pas de loi de finances complémentaire. Il y a la loi de finances initiale (2013), qui va continuer à fonctionner, et il y a la loi de finances de 2014, en cours de préparation».
Concernant le remaniement gouvernemental annoncé par certaines sources non officielles, le Premier ministre n'a pas voulu faire trop de commentaires, préférant faire entendre qu'il n'est pas à l'ordre du jour pour le moment.
«Le remaniement gouvernemental est une prérogative du Président Bouteflika. C'est lui qui prend la décision au moment qui lui semble opportun», a indiqué M.Sellal. La rumeur persistante à propos de ce remaniement a même mis sur la touche les ministres qui seront «renvoyés». Cela étant dit, le changement n'est pas exclu. Les expériences sont là pour ne pas l'écarter. Le Premier ministre a été interrogé également sur la position algérienne, sur la situation en Syrie et la menace occidentale de l'intervention militaire.
Il a réitéré la position de l'Algérie en faveur d'un règlement politique et contre l'intervention étrangère dans ce pays. «La position de l'Algérie concernant la Syrie est claire. Vous connaissez le contenu du communiqué du ministère des Affaires étrangères, c'est la position officielle de l'Algérie», a-t-il répondu. La diplomatie algérienne a appelé la communauté internationale à encourager et soutenir les parties syriennes à engager un processus politique de sortie de crise pour rétablir la paix en Syrie. «L'Algérie n'a eu de cesse de rappeler que le dialogue politique inclusif est une démarche incontournable en vue du règlement consensuel de la crise en Syrie», et «a exprimé, comme elle l'avait fait par le passé, son refus de toute intervention armée dans un pays souverain en dehors des normes du droit international», avait indiqué, jeudi dernier, le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Cette position a été réitérée par le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, dimanche 1er septembre, au Caire, à l'occasion d'une réunion de la Ligue arabe consacrée à la situation en Syrie.