Irak : 17 morts dans des violences dont 10 dans un attentat anti-police
le 26.01.12 | 19h28 Au moins 17 personnes ont été tuées jeudi dans des violences en Irak, dont 10 dans un attentat à la bombe contre la maison de deux frères policiers à Moussayeb, à 60 km au sud de Bagdad, selon des sources de sécurité et médicale.
Au moins 17 personnes ont été tuées jeudi dans des violences en Irak, dont 10 dans un attentat à la bombe contre la maison de deux frères policiers à Moussayeb, à 60 km au sud de Bagdad, selon des sources de sécurité et médicale.
Plusieurs bombes placées autour du domicile d'Ahmad et Jihan Zouwein ont explosé vers 04H00 (01H00 GMT), détruisant l'habitation qui s'est effondrée, a précisé un lieutenant de police de Hilla, capitale de la province de Babylone.
Une source médicale de l'hôpital de cette ville chiite a affirmé que les victimes étaient les deux policiers, leurs femmes et six enfants.
L'attentat a également fait quatre blessés et endommagé six habitations alentour, selon une source de sécurité.
D'autres violences se sont également produites dans d'autres villes d'Irak jeudi.
A Bagdad, trois personnes ont été tuées et une autre blessée par des inconnus qui ont tiré sur leur voiture à Saïdiya, un quartier du sud de la capitale, selon une source médicale.
Dix-sept autres personnes ont été blessées dans un attentat à la bombe contre une salle de billard à Yarmouk dans l'ouest, selon la même source.
A Abou Tchir, entrée sud de Bagdad, deux personnes ont été blessées par l'explosion d'une bombe magnétique placée sur leur voiture, a indiqué le ministère.
A Hit, à 160 km à l'ouest de Bagdad, un imam sunnite connu pour ses virulents sermons contre al-Qaïda, Quttada Mansour al-Hiti, a été tué par l'explosion d'une bombe magnétique après avoir quitté sa mosquée, selon un colonel de police de la ville.
A Kirkouk (240 km au nord de Bagdad), trois personnes ont été tuées et cinq blessées dans l'explosion d'une moto piégée placée près d'une école primaire, selon le général de police Adel Zein al-Abdine.
Et dans le centre de Baqouba (60 km au nord de Bagdad), un homme et son fils ont été blessés par l'explosion d'une bombe dissimulée près de leur maison, selon un lieutenant colonel de police de Baqouba.
Au total, ces violences ont fait 17 morts et 29 blessés jeudi en Irak.
Elles interviennent alors que l'Irak est enlisé depuis plus d'un mois dans une grave crise politique opposant le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki au bloc Iraqiya, soutenu par les sunnites.
Cette crise provoque des frictions diplomatiques entre l'Irak et ses voisins, notamment la Turquie, pays essentiellement sunnite.
Des dizaines de pèlerins chiites ont été tués dans des attentats depuis le retrait des dernières troupes américaines d'Irak à la mi-décembre. Illustrant la résurgence des tensions confessionnelles dans le pays, le site jihadiste Honein s'est déchaîné ces derniers temps contre les chiites.
"Les attaques violentes contre les Rawafid (infidèles, nom donné aux chiites par les extrémistes sunnites) vont se poursuivre", écrivait cette semaine l'Etat islamique d'Irak, ombrelle de groupes affidés à Al-Qaïda, en revendiquant un attentat contre des pèlerins commis il y a un mois.
"Les lions de l'Etat islamique d'Irak ne cesseront pas leurs opérations tant que le gouvernement safavide restera au pouvoir et nous allons faire couler des rivières de sang", ajoutait le texte.
Le "gouvernement safavide", du nom d'une dynastie iranienne, désigne le gouvernement irakien actuel à majorité chiite que les extrémistes sunnites jugent inféodés à l'Iran.
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