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Les hommes seraient les plus touchés par les infections orales du papillomavirus
Publié le 26.01.12 | 18h53
Séance de vaccination contre le virus du papillome humain à Montpellier, dans l'Etat du Vermont, aux Etats-Unis, en 2007.
L'infection de la bouche et de la gorge par le virus du papillome humain (VPH), un agent infectieux commun, le plus souvent transmis sexuellement, qui peut provoquer des cancers, est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes, selon une étude publiée jeudi 26 janvier aux Etats-Unis.
La prévalence d'infection orale avec le VPH est de 10,1 % chez les hommes, contre 3,6 % chez les femmes, ont déterminé les auteurs de cette recherche à partir d'un échantillon de 5 579 personnes âgées de 14 à 69 ans, représentatives de la population américaine en 2009 et 2010.
Le taux d'infection par le VPH était aussi plus élevé parmi les fumeurs et les gros buveurs d'alcool ainsi que chez les consommateurs actuels et passés de cannabis. Par tranches d'âge, la prévalence a été la plus forte parmi les 60-64 ans (11,4 %), suivis des 30-34 ans avec un peu plus de 7 %. Au total, le taux d'infection dans l'échantillon était de 7 %.
LIÉES À L'ACTIVITÉ SEXUELLELes auteurs de cette étude, publiée dans
The Journal of the American Medical Association (JAMA), ont noté que l'infection de la bouche et de la gorge par le VPH était souvent liée à l'activité sexuelle.
Chez les individus sexuellement actifs, le taux d'infection était de 7,5 % contre 0,9 % chez ceux qui ne sont pas ou peu actifs, précisent ces chercheurs. La prévalence s'accroît avec l'âge ou en fonction du nombre de partenaires sexuels et quelle que soit la nature de l'acte (relation vaginale ou bucco-génitale). Les auteurs affirment que leurs données montrent bien que les infections orales sont en très grande partie transmises sexuellement.
Ls résultats de l'étude ont des implications importantes, tant pour la recherche que la santé publique, estiment-ils, citant les études menées sur le VPH et le cancer du col de l'utérus. Ces recherches ont été essentielles pour la mise au point d'un vaccin efficace pour prévenir l'infection des VPH et la plupart des cancers du col utérin, soulignent les auteurs de l'étude.
Ils relèvent que l'efficacité du vaccin contre l'infection orale par le VHP est encore
"inconnue" et devrait donner lieu à des essais cliniques. Selon les dernières projections des autorités fédérales américaines, le nombre de cancers oropharyngés diagnostiqués annuellement devrait surpasser celui des cancers agressifs du col utérin d'ici 2020.