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Un islamiste tunisien expulsé de France en «urgence absolue»
Mis à jour le 09/08/2013 à 23:26 - Publié le 09/08/2013 à 23:16
Dans le communiqué, Manuel Valls a rappelé «l'engagement de la France à lutter contre le terrorisme».
L'homme, en situation irrégulière en France, a été arrêté et reconduit, hier, hors du territoire.
«Une menace réelle pour la sûreté de l'État et la sécurité publique.» Le ministère de l'Intérieur a justifié ainsi la mesure d'expulsion prise hier à l'encontre d'un islamiste tunisien «selon une procédure d'urgence absolue». Âgé de 36 ans, l'homme qui vivait «en situation irrégulière» à Gentilly, dans la banlieue parisienne, aurait notamment menacé deux journalistes.
Le Tunisien, «proche de la mouvance islamiste radicale», selon les autorités,serait impliqué «dans plusieurs projets d'action violente notamment à l'encontre de deux journalistes». Dans son communiqué, le ministère n'a toutefois pas précisé leur nom et leur nationalité, ni la nature des menaces.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a rappelé, dans ce communiqué, «l'engagement de la France à lutter contre le terrorisme», précisant «qu'il n'y aura aucune tolérance à l'égard de ceux qui prônent la violence et qui s'en prennent aux valeurs de la République».
Le Tunisien aurait également affirmé «sa volonté de partir en Syrie pour participer au djihad en combattant». Il aurait plus précisément envisagé de rejoindre le Front al-Nosra, le plus important groupe de combattants djihadistes en Syrie. Selon le ministre tunisien des Affaires étrangères, Othmane Jarandi, quelque 800 Tunisiens combattent aux côtés des rebelles islamistes contre le régime en Syrie. Mi-mars, le parquet de Tunis avait ouvert une enquête sur les réseaux qui facilitent leur départ pour aller combattre en Syrie.
Violence contre les femmes et antisémitisme
Cet islamiste tunisien n'est pas le premier à être expulsé du territoire français ces derniers mois. Depuis mai 2012, une dizaine d'islamistes présumés ont été reconduits hors des frontières. En mai dernier, un Marocain de 24 ans qui avait appelé à commettre des attentats en France et dans les pays européens avait été expulsé
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Auparavant, l'imam tunisien Mohammed Hammami, 77 ans, avait été accusé d'avoir prôné le «djihad violent», la violence contre les femmes et l'antisémitisme, dans sa mosquée Omar à Paris. Il avait été expulsé en octobre 2012, ses avoirs gelés, ainsi que ceux de l'association Foi et Pratique qu'il présidait. L'association appartenait à la mouvance rigoriste tabligh.
Début mars, le gérant d'une supérette de Mantes-la-Jolie, dans la banlieue parisienne, avait été expulsé vers l'Algérie pour avoir promu le «djihad armé contre la France». Et un mois plus tôt, un Banglado-Canadien de 26 ans avait été remis au Canada en raison de ses liens avec des islamistes radicaux.