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 Verbalisation, flicage, prévention : comment éviter les noyades

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Jamel
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Jamel


Messages : 14896
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MessageSujet: Verbalisation, flicage, prévention : comment éviter les noyades   Verbalisation, flicage, prévention : comment éviter les noyades Icon_minitimeMar 6 Aoû - 6:03

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Verbalisation, flicage, prévention : comment éviter les noyades

5 août 2013 à 19:23

Verbalisation, flicage, prévention : comment éviter les noyades 451819-un-maitre-nageur-sauveteur-de-la-police-nationale
Un maître-nageur sauveteur de la police nationale.

Le préfet de l'Hérault et la ministre du Tourisme ont ouvert le débat sur la verbalisation des imprudents. Mais pour certains élus comme pour les maîtres-nageurs, des stratégies moins coercitives peuvent être employées.
   


Après la noyade de quinze personnes ce week-end, la ministre du Tourisme, Sylvia Pinel, a dit souhaiter une «prise de conscience collective» des risques liés à la baignade. Panorama des stratégies à la disposition des maires et de l’Etat pour mieux protéger les vacanciers.

Interdire la baignade et verbaliser : l’option musclée

Evoquée par Sylvia Pinel et recommandée par le préfet de l’Hérault, la verbalisation des nageurs ne respectant pas l’interdiction de baignade est un dispositif ancien, mais peu utilisé par les municipalités. Il s’agit du «dernier recours» selon Christian Jeanjean, député-maire UMP de Palavas-les-Flots (Hérault), pour qui «ce n’est pas forcément évident à mettre en place». Pour appliquer une telle directive, «encore faut-il en avoir les moyens», explique Didier Codorniou, maire de Gruissan (Aude).

Coller des PV aux estivants imprudents nécessite en effet la présence sur la plage d’agents assermentés, à l’instar des CRS maîtres-nageurs. Toutes les stations balnéaires n’en disposent pas, l’effectif des CRS sur le littoral ayant été sensiblement réduit ces dernières années. Si la plage est surveillée par des maîtres-nageurs sauveteurs (MNS) de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) ou des pompiers, le concours de la police ou des gendarmes est donc nécessaire. «Les MNS peuvent interdire la baignade mais n’ont aucun pouvoir de coercition, explique Axel Lamotte, secrétaire général adjoint du Syndicat national professionnel des maîtres-nageurs sauveteurs (SNPMNS). Imaginons qu’ils appellent la police pour verbaliser les plus récalcitrants, le temps que les forces de l’ordre arrivent, les gens se seront dispersés. C’est mission impossible !»

D’autant plus qu’en termes de message envoyé aux touristes, la répression tous azimuts est un pari risqué pour les communes. «Nous ne sommes pas là pour embêter les gens pendant leurs vacances, mais pour leur vendre du bonheur, de la joie», avance le maire de Palavas. «Si l’on commence à mettre des PV aux gens, ajoute Alex Lamotte, ils vont se contenter d’aller se baigner quelques kilomètres plus loin, dans un endroit encore moins surveillé.» Pour le maire de Gruissan, qui ne fait pas appel aux CRS sur sa commune, c’est une question de culture et de «volonté politique» : «On peut avoir la liberté et la sécurité, en étant contre le repressif et le coercitif. Déjà qu’un Français sur deux peine à partir en vacances, si en plus on les verbalise...»

A Narbonne (Aude) en revanche, où des CRS assurent la surveillance du littoral, on n’a pas d’état d’âme à appliquer une surveillance musclée de la plage les jours de grosse mer. «La pédagogie douce est rarement le meilleur moyen. On préfère avoir des mécontents que des morts sur nos plages», assume Jean-François Roussouly, adjoint au maire (PS) de Narbonne en charge de la plage. «Nous n’hésitons pas, quand cela est nécessaire, à hisser la flamme rouge et à faire respecter cette interdiction par tous les moyens à notre disposition. Y compris la contravention, une fois qu’on a sorti les gens de l’eau une paire de fois et qu’ils ne veulent toujours pas comprendre.»

Réduire les zones de baignade : le compromis

D’autres municipalités font le choix d’éviter à tout prix l’interdiction de baignade, sauf cas extrêmes. «Je me suis battu pour que l’on hisse le drapeau rouge le moins souvent possible, explique Michel Py, maire UMP de Leucate (Aude). L’interdiction de baignade est contre-productive, voire intenable, car on est toujours confronté aux personnes qui ne veulent pas respecter ces décisions et ça crée des tensions.»

Dans cette commune, comme à Palavas-les-Flots ou Gruissan, le dispositif privilégié est celui de la réduction de zone de baignade. Les MNS délimitent une petite zone de baignade avec deux drapeaux bleus ou violets (selon les villes) sur une longueur de 100 à 200 mètres. La surveillance y est accrue : les pompiers ou maîtres-nageurs sont dans l’eau, au plus près des nageurs. Cette stratégie, efficace selon les maires interrogés l’ayant mise en place, demande d’importants moyen humains et matériels (location de jet-ski pour surveiller la zone par exemple). «Il est plus facile de faire respecter les consignes aux gens quand on leur laisse l’option de se baigner», conclut Michel Py.

Sensibiliser : prévenir les drames

A Palavas, le maire Christian Jeanjean planche sur un «opuscule pédagogique» à distribuer aux touristes sur la plage, pour pallier la méconnaissance des mesures de précaution de nombreux vacanciers selon lui. «Les comportements traditionnels de précaution (mettre une casquette au soleil, ne pas se baigner après avoir mangé, ne pas aller à la plage en début d’après midi quand le soleil est le plus fort, ne pas entrer dans l’eau brutalement, etc.) se sont perdus, observe-t-il. Il n’y a plus cette transmission des conseils de grand-mères de génération en génération. Les gens n’ont plus peur de la mer.»

En tant que maître-nageur, Axel Lamotte estime que l’Etat et les médias devraient faire plus de pédagogie : «On fait bien de grandes campagnes de prévention sur les conduites à risque comme l’alcool au volant. Il faudrait en faire de même pour la noyade. Nous avons organisé la cinquième édition des journées nationales de prévention de la noyade en mai, et presque personne ne l’a relayé. Plutôt que d’attendre les drames pour se saisir du problème, il faudrait agir avant les vacances. D'autant que ce que l'on vit cet été est récurrent.» Il ajoute que beaucoup de parents ont une réelle ignorance des symptômes de la noyade, ce qui explique selon lui un grand nombre d’accidents.

Renforcer l’apprentissage de la nage : l’option sur le long terme

Pour Alex Lamotte, le «savoir-nager» est une priorité. «Nous demandons d’urgence un plan d’apprentissage de la natation au niveau national. Un enfant sur deux qui entre en sixième ne sait pas nager, tout comme 20% de la population adulte. C’est vraiment un gros problème. Il faut agir en amont. Toutes les mesures dont on parle actuellement, comme la verbalisation, c’est comme toujours une réaction a posteriori. C’est ce qui a "transformé" les maîtres-nageurs en sauveteurs.»

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